Les enfants, victimes de la pauvreté de leurs parents

SENSIBILISATION. Parce que les enfants sont bien souvent impactés par la pauvreté de leurs parents, c’est la jeunesse qui sera à l’avant-scène lors de l’activité marquant la Journée mondiale du refus de la misère, le 17 octobre prochain à Magog.

Puisque l’année 2019 marque le 30e anniversaire de l’adoption de la charte sur la Convention internationale des droits de l’enfant, les jeunes sont chaudement invités au Centre communautaire, cette journée-là. «On espère avoir un maximum d’enfants à notre activité», lance l’organisatrice communautaire, Geneviève Lecours, qui est aussi membre du Comité de lutte à la pauvreté de la MRC de Memphrémagog.

Selon des statistiques fournies par ce comité, les personnes à faible revenu sont particulièrement nombreuses en région. À Magog, par exemple, le pourcentage de citoyens sur l’assistance sociale atteint 15 % dans le secteur Centre.

Aussi, 11,6 % des ménages consacrent plus de 50 % de leur budget à se loger, sur l’ensemble du territoire de la MRC de Memphrémagog.

«On calcule qu’une personne est en situation de pauvreté lorsqu’elle accorde 30 % et plus de ses revenus pour le logement. Quand ce sont 50% des revenus qui y sont consacrés, on devine qu’il y a bien des besoins de base qui ne sont pas comblés», fait remarquer Mme Lecours.

«Et quand les parents sont écrasés par le manque de ressources financières, les enfants le sont également», ajoute Serge Malouin, militant de longue date contre les inégalités sociales.

Voilà pourquoi, année après année le 17 octobre, le Comité de lutte à la pauvreté continue de tenir son activité de sensibilisation. Pas pour amasser de l’argent, ni même trouver des solutions miracle, mais pour «rendre hommage au courage des gens pauvres.»

Les participants sont invités à se présenter au Centre communautaire de Magog dès 17 h, pour une courte cérémonie extérieure.

Un souper sera ensuite servi gracieusement (réservation obligatoire au 819 868-0302), suivi d’une animation avec sketch et témoignages. «Malgré tous les chiffres alarmants, il y a quand même de belles choses qui se font en région et on va profiter de la soirée pour les mettre en lumière», a conclu Geneviève Lecours.