Les élections scolaires passeront-elles à l’histoire?

SCRUTIN. Difficile de prévoir si les élections scolaires du 2 novembre prochain auront un taux de participation dépassant le 10 % habituellement infranchissable. À la Commission scolaire des Sommets (CSS), une région semble prometteuse avec un vote par anticipation frôlant le 5 %.

Le président d’élection à la CSS, Michel Pichette, soutient que certains employés ont admis avoir été presque constamment occupés dimanche dernier, lors du vote par anticipation. Entre autres, à certains endroits de la MRC de Memphrémagog, mais surtout dans la MRC des Sources. «Là-bas, le taux de vote y est entre 4 % et 5 %, dit-il. Sur tout le territoire de la CSS, 986 personnes ont voté. Le taux de vote est de 1,57 %».

Il faut dire que les enjeux font les manchettes en mettant à l’avant-plan les coupures de budgets, faisant craindre des pertes de services aux élèves. Tous semblent se demander : que faudra-t-il sacrifier?

Pour Michel Breton, candidat à la présidence de la CSS, il se sacrifie en premier en n’affichant pas de pancarte sur les poteaux, afin de réduire les dépenses électorales qu’aura à payer la CSS. «Me faire élire avec l’aide financière de ma commission scolaire, c’est contre mes principes», lance l’expert-consultant en gestion et redressement, connu pour avoir été candidat péquiste dans Orford à quatre reprises.

Un point de vue que trouve ridicule son adversaire, Jean-Philippe Bachand, ex-maire d’Asbestos, qui rappelle avoir géré un budget municipal avec une décroissance incroyable, reliée notamment avec l’économie de l’amiante. «Il faudra innover!», laisse-t-il tomber, évaluant que sa campagne pourrait coûter entre 2000 $ et 3000 $ à la CSS.

Selon le site du DGEQ, les commissions scolaires qui défraient jusqu’à 50 % des dépenses électorales admissibles, pourraient payer près de 11 M $ aux 1357 candidats autorisés.

Liste des candidats par circonscription : www.monvote.qc.ca