Les cabanes à sucre se préparent à un retour à la normale

ÉRABLE. Frappées de plein fouet par la pandémie depuis deux ans, les érablières auront enfin droit à une vraie saison printanière alors que les visiteurs pourront revenir se « bourrer la face » et vivre l’esprit du temps des sucres.

C’est le cas notamment à l’Érablière Magolait, qui se veut l’une des rares adresses dans la région de Memphrémagog où il est possible d’aller manger un repas traditionnel en famille ou avec des amis. Pour la copropriétaire France Demers, il n’était pas question de laisser sa cabane à sucre fermée pour une troisième année, et ce, malgré que la pandémie ne soit pas terminée. « Les gens ont tellement hâte de venir. Quand on a annoncé notre ouverture prévue le 5 mars, le téléphone n’a pas arrêté de sonner. On ne se souvenait pas à quel point c’était toute une gestion de s’occuper des appels, des courriels et des réservations. On est un peu rouillé! », lance à la blague la femme d’affaires.

Cette saison sera tout de même un peu différente de celles d’avant la pandémie. En respect aux règles sanitaires actuelles, mais aussi par « paix d’esprit », Magolait optera pour moins de réservations afin de tenir les invités plus à distance qu’à l’habitude. « On préfère que les gens soient moins collés les uns sur les autres. On le fait pour notre sécurité, mais aussi pour que tout le monde se sente à l’aise », soutient Mme Demers.

« Actuellement, on est dans le gros ménage pour que notre cuisine soit impeccable pour relancer la popote et repartir la machine. On est vraiment content, mais c’est très demandant, surtout que nous avons aussi notre ferme laitière à s’occuper, tout comme la production de sirop d’érable, énumère-t-elle. Tout ça repose toujours sur un petit groupe de trois personnes. Heureusement, la famille élargie et des amis viennent nous donner un coup de main. Sans quoi, on commencerait à être pas mal cerné! »

L’ÉRABLIÈRE CÔTÉ PASSE SON TOUR

Faisant partie des incontournables dans Memphrémagog, l’érablière Côté du chemin Fitch Bay, à Magog, a plutôt choisi d’attendre au moins une autre saison avant de rouvrir sa salle à manger au grand public. « Pour nous, il y a encore trop d’incertitude en lien avec la pandémie pour aller de l’avant. Ç’a été une décision crève-cœur, mais on a préféré passer notre tour, soutient Julie Richer, qui est propriétaire avec son conjoint Jean-Philippe Côté. En contrepartie, on a décidé de faire quelques rénovations en changeant quelques équipements dans notre cuisine. Notre intention est de revenir en force l’an prochain, fort possiblement. »

Au moment d’écrire ces lignes, les proprios étaient toujours indécis à savoir s’ils allaient offrir des boîtes-repas pour emporter à la maison. S’ils vont de l’avant, Mme Richer précise toutefois que ce sera de façon autonome, et non pas par le site Internet « Ma cabane à la maison », comme le font d’autres érablières de la région et du Québec.

Pour obtenir plus d’information sur cette dernière formule et voir les érablières participantes: macabanealamaison.com.