Légalisation du cannabis: la députée et ministre Bibeau dit qu’on doit «apprivoiser la bête»

COATICOOK. Bien qu’elle n’ait jamais été en faveur de sa consommation, la députée de Compton-Stanstead et ministre du Développement international, Marie-Claude Bibeau, appuie tout de même la légalisation du cannabis. Dans une lettre ouverte sur le sujet, la politicienne souligne que son gouvernement ne banalise aucunement cette substance, maintenant légale depuis le 17 octobre. En agissant ainsi, «je crois que nous allons mieux protéger nos jeunes. Cela va nous obliger, comme parents et comme société, à nous sortir la tête du sable», signe-t-elle. Mme Bibeau note que l’ancien système de prohibition s’est avéré un échec. «Nous avons décidé de prendre le taureau par les cornes. Nous amplifions les campagnes de sensibilisation comme il a été fait avec succès pour l’alcool au volant et la cigarette. Nous améliorons la formation et les équipements mis à la disposition de nos policiers. Nous investissons dorénavant dans la recherche. Le cannabis n’est plus un tabou.» L’élue à Ottawa rappelle que le cannabis est toujours interdit aux jeunes de moins de 18 ans. «Dorénavant, ceux qui font l’erreur d’en consommer seront sanctionnés, mais ne verront pas le reste de leur avenir hypothéqué par un casier judiciaire. Par contre, les adultes qui seront arrêtés pour avoir donné ou vendu du cannabis à des jeunes seront jugés criminellement beaucoup plus sévèrement qu’avant», martèle-t-elle. Marie-Claude Bibeau mentionne finalement que, même si cette substance peut avoir des vertus thérapeutiques et qu’il soit acceptable que des adultes en consomment de façon récréative, le cannabis peut avoir de lourdes conséquences sur le développement du cerveau et de la santé mentale, en plus de pouvoir causer de graves accidents de la route ou au travail.