Le traitement du lixiviat suscite encore des inquiétudes
EAU POTABLE. À défaut d’empêcher la construction d’une usine expérimentale pour le prétraitement du lixiviat à Newport, les élu.e.s de la Table de concertation du lac Memphrémagog promettent de rester vigilants afin qu’aucun résidu de déchet ne se retrouve dans le plan d’eau.
En rencontre à Magog le 20 février dernier, les représentant.e.s de la classe politique ont exprimé leurs inquiétudes à l’effet que du lixiviat traité pourrait être rejeté dans le bassin versant du lac Memphrémagog d’ici quelques années.
En raison d’un moratoire valide jusqu’en 2026, le site d’enfouissement de Coventry doit actuellement faire traiter son lixiviat (jus de poubelle) à Montpelier, à une centaine de kilomètres plus loin.
On redoute cependant un changement de cap (que toutes les opérations de traitement se fassent dans le secteur de Newport) une fois le moratoire terminé. « Nous craignons qu’au terme du moratoire en 2026, les autorités du Vermont jugent suffisante la démonstration d’innocuité du lixiviat traité par l’usine-pilote et qu’il puisse de nouveau être déversé dans notre bassin versant », a indique le député d’Orford, Gilles Bélanger, qui agit également comme leader et porte-parole de la Table de concertation des élu.e.s du lac Memphrémagog.
« Nous suivrons de près le choix de la technologie et les résultats de l’usine-pilote afin de nous assurer qu’elle couvre le plus large éventail de contaminants possibles. Dans un monde idéal, nous souhaiterions que le moratoire devienne permanent », a ajouté M. Bélanger.
Le lac Memphrémagog, rappelons-le, sert de réservoir d’eau potable pour quelque 175 000 Estriens.