Le temps d’attente demeure « très élevé » à l’urgence de Magog
SANTÉ. Comme partout ailleurs en province, le temps d’attente à l’urgence de l’hôpital magogois demeure «très élevé» depuis plusieurs jours.
Le taux d’occupation sur civière à l’urgence de Magog avait même atteint 200% le 27 juillet dernier, avant de baisser sous cette barre les jours suivants. Cette statistique était alors largement supérieure à la moyenne provinciale.
Ce taux d’occupation avait oscillé entre 100 % et 171 % lundi dernier avant de se situer à 114 % mardi matin. Ce dernier pourcentage se comparait à la moyenne québécoise (113 %) et à la moyenne estrienne (114 %).
Le temps d’attente estimé dans les urgences se fait en fonction du nombre de patients sur civière, du taux d’occupation de celles-ci et du nombre de patients sur civière pour plus de 24 et 48 heures. Ce temps d’attente est classé «très élevé» dès que le taux d’occupation franchit les 100%. Les résultats sont présentés pour chaque établissement dans l’ensemble des régions du Québec et mis à jour chaque heure au www.indexsante.ca/urgences.
Le CIUSSS de l’Estrie-CHUS cible plusieurs facteurs pour expliquer la fluctuation du taux d’occupation sur civière à l’urgence de Magog. « On compte notamment beaucoup de personnes âgées dont la perte d’autonomie nécessitent une hospitalisation, explique-t-on par courriel. D’autres consultent pour des complications à la COVID-19 et d’autres pour des problèmes d’insuffisance cardiaque, notamment liés à la chaleur des derniers jours. Beaucoup de personnes consultent aussi avec des symptômes d’allure grippale. »
Ces nombreuses consultations amènent donc un délai d’attente plus important pour les personnes qui ont un problème de santé mineur. Le directeur adjoint à la direction des soins infirmiers, Martin Bouchard, réitère les bonnes pratiques d’utilisation des urgences.
Il rappelle que seules les personnes ayant un problème sérieux ou urgent de santé devraient consulter à l’urgence. « Pour les problèmes de santé mineure, une consultation téléphonique avec une infirmière d’Info-Santé (811), une visite à la pharmacie ou un appel à son médecin de famille ou à son groupe de médecine de famille (GMF) devraient être privilégiés », explique M. Bouchard.