Le sort du projet entre les mains du promoteur Belval… et des voisins

CONSTRUCTION. S’il souhaite que les élus poursuivent les démarches réglementaires pour autoriser son complexe à vocation commerciale et résidentielle au village de Cherry River, le promoteur William Belval devra leur fournir les preuves que son projet fait l’objet d’une acceptabilité sociale.

Comme l’explique le directeur général du Canton d’Orford, Bernard Lambert, la Municipalité n’a pas l’intention de poursuivre les démarches réglementaires dans un contexte de si forte opposition. Il assure que les élus ont revu tous les commentaires exprimés lors de la consultation de novembre dernier, en plus de prendre connaissance de différents mémoires acheminés à l’hôtel de ville.

« La Municipalité n’ira pas de l’avant dans ce contexte et c’est ce dont elle a fait part au promoteur. Nous lui avons demandé de refaire ses devoirs afin qu’il nous fasse une démonstration qu’il a des appuis des résidents habitant dans les zones habiles à voter », fait savoir M. Lambert.

D’ailleurs, William Belval organiserait de sa propre initiative une nouvelle séance d’information pour expliquer davantage son projet et les différentes options sur la table. Au moment d’écrire ces lignes, il n’avait pas été possible d’en savoir davantage sur cette rencontre.

Tout en disant comprendre la réaction du voisinage, Bernard Lambert rappelle toutefois que ce vaste terrain situé au coin de la route 141 et du chemin Alfred-Desrochers est déjà destiné à une vocation commerciale. Ainsi, le promoteur pourrait dès maintenant y construire des bâtiments commerciaux sans que les citoyens puissent y faire quelque chose.

« On comprend la réaction du voisinage qui voit sa quiétude et ses percées visuelles être mises en péril. C’est justement pour cela que la Ville a travaillé avec le promoteur pour présenter un projet qui limite le plus possible ces impacts, notamment par l’aménagement de zones de conservation en bordure des zones habitées. »

« Les citoyens ont le droit de s’y opposer, mais c’est important de comprendre que le promoteur peut dès maintenant construire une épicerie avec des murs d’une hauteur de douze mètres, poursuit le directeur général. Et il pourrait la mettre encore plus près des propriétés existantes comparativement à ce qui a été présenté en novembre dernier. »