Le quart des items envoyés à l’écocentre de Magog finissent aux poubelles
ENVIRONNEMENT. Environ 20% des objets et matériaux qui sont acheminés à l’écocentre de Magog finissent par se retrouver au site d’enfouissement. Un bilan qui pourrait être facilement amélioré avec une meilleure collaboration des citoyens et des pratiques plus «vertes».
L’une des raisons est que les objets en question n’ont pas été démantelés avant leur arrivée. C’est-à-dire que les matériaux qui les composent n’ont pas été séparés adéquatement, si bien qu’il est impossible de les acheminer ailleurs qu’au dépotoir.
«Contrairement à d’autres municipalités, il n’y a pas de centre de démantèlement à l’écocentre de Magog. Ainsi, si une personne arrive avec un comptoir dans lequel est encore inséré le lavabo, l’ensemble ira dans le conteneur des déchets», donne en exemple Josiane K. Pouliot, coordonnatrice de la division Environnement à la Ville de Magog.
En plus de cette situation qui pourrait être évitée, la responsable constate que plusieurs items encore en bon état se retrouvent pourtant aux poubelles. Elle cite notamment les jouets et les vêtements, qui auraient pu être donnés à des organismes de la région plutôt qu’apportés à l’écocentre.
«On essaie aussi de sensibiliser les gens à l’herbicyclage et au feuillicyclage, car beaucoup de personnes apportent leurs feuilles ou leur gazon coupé à l’écocentre ou le mettent dans leur bac brun. Ces transports génèrent des gaz à effet de serre inutiles qui pourraient être évités, surtout que les feuilles et l’herbe coupée sont très bénéfiques pour l’environnement lorsqu’ils sont laissés sur place», partage-t-elle.
Précisons que certains objets toujours fonctionnels sont mis de côté à l’écocentre et peuvent être récupérés par d’autres utilisateurs.
DES OPTIONS À L’ÉTUDE
Mme Pouliot confirme que la mise en place d’une cellule de démantèlement à Magog fait partie des solutions à l’étude pour améliorer le taux de valorisation. Aucun projet n’a toutefois été présenté aux élus. «On parle de coûts importants notamment pour aménager de telles infrastructures et la main d’œuvre. Mais l’avantage est que si notre taux de valorisation augmente, nos subventions gouvernementales suivront la même tendance. Pour les Municipalités, ce sont des investissements intéressants sur le plan financier, en plus des bienfaits pour l’environnement», est d’avis la coordonnatrice.
Annuellement, les coûts pour la gestion de l’écocentre sont estimés à environ 800 000 $, tandis que ce service génère des revenus d’environ 200 000 $.