Le Marché public de Magog victime de son succès

ENGOUEMENT. Le lancement du Marché public de Magog a été victime de son succès dimanche dernier (24 juin): en moins d’une heure, les 19 producteurs avaient presque tout vendu. Du jamais vu pour la plupart d’entre eux. Par Maryse Mathieu Dès l’ouverture à 10 heures, la fille d’attente pour accéder au marché, situé à la plage des Cantons, s’allongeait jusqu’à la route 112. Certains ont rebroussé chemin. Plus d’un millier de voitures avaient envahi le vaste stationnement en une heure. «On fait quatre marchés par semaine et celui-ci a la plus grande affluence, témoigne Benoit Robitaille, de la microferme Au Versant Doré, impressionné. On a vendu plusieurs centaines d’items! Dès le retour à la ferme, on va sortir nos semoirs et planter beaucoup plus de choses». Les maraîchers ont été les premiers à voir leurs produits de la terre s’envoler comme des petits pains chauds, suivi de la boulangerie-pâtisserie. «Tout est parti!, lance Christophe Dorville de la Pâtisserie Dorville. J’avais une trentaine de tartes, une centaine de biscuits et quelques autres desserts». Quant à la Fabrique de bagel, elle a pu procéder d’urgence à trois livraisons de centaines de bagels et beignes pour fournir la clientèle. «Nous, on va doubler notre production la semaine prochaine», prévoit Jean-François Allaire de la Maison Caphie, dont la spécialité est la confiture d’amélanches. Une expérience courue Le rendez-vous a été couru et même la comédienne Karine Vanasse s’y est pointée. Qu’ils soient gourmands ou curieux, les consommateurs semblaient particulièrement apprécier le contact direct avec les exposants. «Le monsieur avec les pleurotes nous a tout expliqué comment il travaille», s’est exclamé Julie-Soleil Meeson, ouvrant son sac d’achats contenant aussi des fraises et bagels. Ça fait longtemps qu’on attend un marché comme ça», ajoute-t-elle, mentionnant qu’une navette ferait sûrement l’affaire de citoyens au centre-ville. Site controversé Malgré que certains aient déploré que le marché public ne soit pas au centre-ville, le coordonnateur du projet, Jean-Simon Charlebois, persiste à dire qu’il n’a pas de préférence pour l’emplacement, mais qu’il ne voit pas ailleurs l’événement. Lui-même surpris par l’engouement de la population, il croit que la preuve est maintenant faite que ce marché répond à une demande dans le secteur.