Le maire Roy utilise son veto pour freiner l’agrandissement du Ripplecove à Ayer’s Cliff

IMMOBILIER. Le maire Simon Roy a exprimé son droit de veto pour renverser temporairement une décision du conseil municipal, le 7 novembre dernier, concernant l’agrandissement du bâtiment principal de l’Hôtel Ripplecove à Ayer’s Cliff.

Les élus avaient voté à quatre contre deux pour l’adoption d’un projet piloté par le promoteur et propriétaire de cet établissement touristique, Richard Laliberté. 

Le premier magistrat souhaite ainsi donner davantage de temps de réflexion, à lui et au conseil, pour s’assurer que les élus fassent leurs devoirs dans les règles de l’art. «On veut étudier un peu plus la question en effectuant notamment une visite sur le terrain», résume-t-il.

M. Roy explique son geste par des enjeux associés à l’architecture et à un possible empiétement sur la rive du lac Massawippi et sur la bande riveraine de protection.

Recourir à son droit de veto est rare en politique municipale. Il n’annule cependant pas complètement la prise de décision du conseil. Il ne fait que reporter le vote d’un mois, le temps d’approfondir le sujet en litige. Le conseil se positionnera de nouveau sur cette question lors de la séance publique du lundi 5 décembre. M. Roy ne pourra réutiliser son droit de veto, mais il pourrait trancher le débat avec son vote si celui-ci est égal à trois contre trois.

Simon Roy informe la population que l’usage souhaité pour le projet de M. Laliberté respecte les règlements municipaux. Il pourrait construire son centre de congrès ou d’affaires, mais en respectant les marges avec le lac Massawippi.

Selon le premier magistrat, M. Laliberté souhaite ériger un bâtiment de trois étages face au lac, mais de deux étages du côté du stationnement. L’emplacement ciblé est situé du côté du terrain de tennis, et non pas du côté du plus récent agrandissement et de sa trentaine d’unités annexées à l’hôtel.

Quatre autres immeubles ont également été construits sur le site, l’été dernier, pour ajouter à l’offre d’hébergement du Ripplecove.

On n’avait pu joindre le propriétaire du Ripplecove, au moment d’écrire ces lignes, afin d’obtenir sa version des faits.