Le groupe Épicia mise sur l’Estrie pour relancer ses fruiteries
VÉGÉTARIEN. Avec la fermeture de 14 magasins en province et la suppression de 400 emplois, le Groupe Épicia mise notamment sur ses quatre fruiteries de l’Estrie pour relancer ses activités.
Cette entreprise s’étant placée sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité, le 12 janvier dernier, garde dix magasins au Québec et 500 emplois, dont quelque 200 dans la région, incluant les Marchés Végétarien de Magog et Sherbrooke (3), le Jardin du Mont de Granby, le centre de distribution de Magog ainsi que le centre décisionnel de Magog.
Le président du Groupe Épicia, Michel Charlebois, assure que ces quatre magasins demeureront en place à court terme, et ce, sans mise à pied. «Nos quatre magasins sont bien situés et rentables, mais on doit les améliorer pour concurrencer les autres entreprises en alimentation», résume-t-il.
M. Charlebois avoue que la compétition est particulièrement féroce à Magog et Sherbrooke, où des entreprises comme IGA, Métro et Provigo investissent des millions pour améliorer leur produit. S’ajoutent des Wal-Mart, Tigre Géant, Target et plusieurs pharmacies offrant de la nourriture. À Magog, les épiceries fines Ohlavie et bientôt Avril complètent le portrait.
Toujours selon le président du Groupe Épicia, la croissance fulgurante de l’entreprise explique une bonne partie de ces difficultés financières. «En s’occupant de notre croissance, on n’a moins de temps à consacrer à l’amélioration de nos magasins», confie-t-il.
La fraîcheur des aliments demeurera au cœur de cette entreprise, mais les dirigeants s’attaqueront rapidement à la modernisation des fruiteries, en plus de bonifier l’offre commerciale. «On n’a pas négligé nos magasins, mais les clients préfèrent parfois des commerces plus beaux tout en vivant une expérience de vente», dit-il.
M. Charlebois est bien content de conserver les Marchés Végétarien de Magog et Sherbrooke, là où tout a débuté pour ses fruiteries créées par Michel Lapierre.
Passif de 23 M $
Une proposition pour rembourser partiellement les 636 créanciers sera bientôt déposée pour réduire le passif chiffré à 23 M $. De ce nombre, la moitié est associé à une poignée de créanciers garantis, dont 10 M $ à la Banque nationale et 850 000 $ aux vacances des employés.
Dans la liste des créanciers non garantis, on retrouve des factures à payer aussi élevées que 500 000 $ à Canadawide de Montréal, 550 000 $ à Courchesne Larose de Montréal, 1,4 M $ comme indemnités de départ aux employés et 2,8 M $ à Fondaction.
Exemples de créanciers
Banque nationale – 10 M $
Agropur – 106 000 $
Boulangerie St-Méthode – 50 000 $
Dubé et Loiselle – 100 000 $
Mouts de POM – 66 000 $
Laiterie de Coaticook – 35 000 $