Le contrat octroyé pour le déneigement à Magog dépasse les estimations par plus d’un million de dollars

La Ville de Magog a été contrainte d’octroyer un contrat pour le déneigement, lors de la séance du 18 septembre dernier, malgré le fait que la seule soumission reçue dépasse au-delà d’un million de dollars les estimations.

L’entreprise Germain Lapalme & fils a été la seule à répondre à l’appel d’offres de la Municipalité pour le déneigement des trottoirs, des stationnements et des accès aux bâtiments publics. Pour un contrat de cinq ans, l’entrepreneur chargeait un montant de 3,1 M$ alors que la Ville croyait s’en tirer aux alentours de 1,4 M$.

Des négociations ont toutefois permis de réduire la facture finale à 2,6 M$ et d’y inclure en option les deux dernières années au contrat. Il s’agit tout de même d’un dépassement assez important comme le reconnaît la mairesse Vicki-May Hamm. «C’est plus d’argent que nous avions planifié, mais en même temps, on se devait d’octroyer le contrat pour être prêt à temps pour l’hiver. De plus, ça aurait été plus cher de le faire à l’interne, car on ne possède pas tous les équipements. Ce serait intéressant d’analyser à long terme si ce serait plus payant de le faire nous-mêmes. Mais pour cette année, le temps jouait contre nous», explique-t-elle.

Il s’agissait du deuxième appel d’offres dans ce dossier. Lors de la première tentative, la Ville avait tenté de diviser le territoire en deux dans l’espoir d’obtenir de meilleurs prix. Cependant, cette stratégie a échoué puisque le seul et même entrepreneur, Germain Lapalme & fils, avait soumissionné pour un seul territoire, avec un dépassement de coûts de 500 000 $.

Une tendance généralisée

Quoi qu’il en soit, la première magistrate est d’avis que cette situation soulève plusieurs interrogations. Selon elle, tout comme Magog, bien des villes au Québec ont constaté une augmentation des tarifs au cours des derniers mois. «Avant, les contrats étaient presque toujours en dessous de nos estimations, alors que maintenant, c’est l’inverse. Est-ce que le cahier de charges des entrepreneurs est trop plein ou manquent-ils de main-d’œuvre? Je ne sais pas. Certaines personnes disent même que la collusion est revenue, mais personnellement, je n’en suis pas là car il n’y a aucune preuve que c’est le cas», tempère Mme Hamm.

Lors de cette rencontre publique, un autre contrat a été rejeté par les élus en raison du prix, soit celui concernant la réfection du barrage Grande-Dame. Malgré la participation de quatre soumissionnaires, l’offre la plus basse était tout près de 700 000 $ plus élevée que prévu. «Dans ce dossier, on va prendre le temps de retourner en appel d’offres en changeant nos critères avec des équipements différents», conclut la mairesse.