Le Club été de Magog, plus qu’un emploi saisonnier

Animer dans un camp de jour n’est pas donné à tous. Pour certains, cela pourrait cependant s’apparenter à une vocation. Parlez-en à Marie-Ève Armstrong, aussi connue sous le nom de Fafro, pour qui le Club été de Magog fait partie de la vie depuis tout près d’une décennie.

C’est à l’âge de 16 ans que Marie-Ève, encouragée par ses parents, a décidé de se lancer dans cette aventure. «Mon frère travaillait au Club été avant moi. J’ai fait les entrevues et on m’a tout de suite acceptée comme animatrice. J’ai eu la piqûre et j’ai ensuite gravi les échelons», mentionne celle qui, après huit ans d’animation, est nouvellement l’une des responsables de l’organisation.

Pour Mme Armstrong, travailler au camp de jour est une réelle passion. «C’est une petite parcelle de magie. Chaque été, tu découvres de nouvelles personnes. Et puisqu’on est environ 70 animateurs, tu crées beaucoup de liens et tu as envie de te dépasser», indique-t-elle.

Cette dernière vante aussi les conditions de travail de cet emploi saisonnier, qui est d’ailleurs réservé aux étudiants. «On est à l’extérieur, on bouge toute la journée et on a beaucoup d’heures assurées. En plus, on a nos soirs et nos fins de semaine. La Ville est un bon employeur», de lancer Marie-Ève Armstrong.

Complétant actuellement un baccalauréat en enseignement primaire et préscolaire, la jeune femme voit un lien entre les deux domaines, bien qu’elle y trouve d’importantes différences. «Ici, c’est très axé sur l’amusement et l’animation, tandis qu’en enseignement, c’est plus sérieux. Ça aide quand même, puisque grâce au camp de jour, je connais beaucoup d’activités qui permettent d’apprendre en s’amusant», observe-t-elle.

Pour la principale intéressée, faire partie de la famille du Club été est une grande fierté. «À la fin de l’été, je suis fatiguée, car je m’y donne corps et âme. On essaie de faire évoluer les choses du mieux qu’on le peut, alors quand je vais quitter, ça va certainement me faire un petit bobo dans le cœur», admet la passionnée.

Bien que le travail d’animateur de camp de jour soit très agréable, Mme Armstrong soutient que certains aspects du métier sont plus difficiles. «Souvent, les gens ne voient que les beaux côtés. On fait aussi beaucoup de bénévolat pour préparer nos journées. C’est un peu comme en enseignement et cette partie du travail est souvent oubliée», fait-elle valoir.

Aujourd’hui âgée de 24 ans, l’enseignante en devenir a pu vivre de très beaux moments avec les enfants au cours des années. «Beaucoup de jeunes qui sont rendus au secondaire sont encore contents lorsqu’ils me rencontrent. On a développé une chimie et c’est toujours agréable de les revoir. Je crois que c’est ça aussi qui fait que c’est agréable de travailler ici», conclut-elle.