Le Canton d’Orford veut avoir l’heure juste sur son service incendie

ORGANISATION.  Le Canton d’Orford veut avoir l’heure juste sur ses propres capacités en matière incendie, avec la mise en place d’un projet-pilote qui instaure une présence en caserne sept jours sur sept.

Cette initiative découle du fait que le Canton d’Orford devait renouveler son entente de services d’ici la fin 2023 avec la Ville de Magog. Cette dernière est responsable de la portion sud du territoire du Canton d’Orford, tandis que le Serivce incendie d’Orford est aux commandes des appels d’urgence provenant du secteur nord.

Comme l’explique le directeur général du Canton d’Orford, Bernard Lambert, les deux municipalités ont convenu de prolonger l’entente actuelle jusqu’au 31 décembre 2024, le temps de permettre à Orford d’avoir un portrait juste de la situation avant de retourner à la table de négociations. «Avec la mise en place d’une garde de huit heures par jour, sept jours sur sept, nous voulons vérifier la capacité de notre service à prendre davantage de responsabilités sur notre territoire. Auparavant, il y avait une présence en caserne seulement les fins de semaine», fait savoir M. Lambert.

Ce dernier soutient que les prochains mois permettront d’analyser différents scénarios. Cet exercice se fera aussi en collaboration avec une firme externe qui accompagnera la Municipalité dans ce processus. «Est-ce que nos pompiers pourraient prendre la responsabilité du poste de commandement du secteur sud ou encore prendre en charge tous les sauvetages en montagne? Toutes les pistes seront étudiées, selon les résultats obtenus.»

«Il est vrai que le plus simple pour la  Municipalité serait de confier la responsabilité de tous les services incendie sur notre territoire à Magog. Par contre, d’une part, rien ne dit que Magog serait intéressée par cette option. Et d’autre part, nos pompiers ne le souhaitent pas et on les comprend. Ils ont beaucoup donné depuis plus de 30 ans pour développer notre service. C’est pourquoi le projet-pilote se fait avec un niveau de neutralité complet», assure M. Lambert.

Les résultats du projet-pilote permettront de déterminer, entre autres, si la garde quotidienne doit être instaurée de manière permanente au terme des 18 mois d’essais. 

À ce jour, le Canton d’Orford compte une trentaine de pompiers à temps partiel, c’est-à-dire qu’ils occupent également un autre travail. C’est notamment ce double-emploi, ajouté à un contexte de pénurie de main-d’oeuvre, qui représente un défi dans le maintien d’un service incendie de qualité et doté d’une force de frappe appropriée.