Le Canton d’Orford s’attaque au défi de la mobilité durable

ENVIRONNEMENT. Le Canton d’Orford a maintenant ce qu’il faut pour passer à l’action afin d’inciter ses citoyens à prioriser la mobilité durable, grâce à un sondage exhaustif réalisé auprès de 400 habitants.

L’exercice a été mené au printemps dernier en collaboration avec le Conseil régional de l’environnement. Orford devenait ainsi la deuxième municipalité en Estrie, après Saint-Camille, à faire appel à l’organisme pour dresser un portrait sur la question de la mobilité durable.

L’objectif était d’entendre les préoccupations des citoyens, connaître leurs besoins et mettre en lumière leurs habitudes de transport, de manière à trouver des solutions adaptées à leurs réalités et à celles du territoire.

On y apprend, notamment, que les gens se déplacent en voiture principalement pour le magasinage (42%) et les loisirs (24%). Magog demeure la destination principale, suivie de Sherbrooke.

Les modes de transport préférés demeurent la voiture en solo (78%). L’option du covoiturage et l’achat d’une voiture électrique suscitent aussi de l’intérêt. Les citoyens questionnés, quoi que peu nombreux à utiliser le transport actif comme le vélo et la marche (3%), se montrent ouverts à intégrer davantage ces bonnes pratiques.

Pour y arriver, ils suggèrent d’améliorer le réseau cyclable et piétonnier, tout en le sécurisant par l’ajout, entre autres, de traverses.

 

Passer de la théorie à la pratique

Même si les résultats sont sans surprise majeure, la mairesse Marie Boivin s’est montrée enthousiaste à l’idée de passer, maintenant, de la théorie à la pratique.

Elle avance que des solutions, de moindre envergure, pourront se faire rapidement, tandis que d’autres sont projetées à moyen et long termes. «Il y a un consensus sur les changements climatiques. On est obligé de changer nos habitudes et la mobilité durable en fait partie», explique Mme Boivin.

«Certaines solutions pourront être faites par la Municipalité, mais d’autres nécessiteront des investissements importants. On va avoir besoin du soutien des gouvernements pour nous aider à les mettre de l’avant. Tout le monde a un rôle à jouer et un pouvoir d’agir», lance-t-elle, en ajoutant que les citoyens doivent aussi faire leur part.

Parmi les recommandations proposées: mettre en place une programmation de subvention pour véhicule électrique, organiser des événements pour faciliter le maillage entre covoitureurs potentiels, aménager de nouveaux espaces de stationnement incitatif et les rendre plus invitants (abri, banc, éclairage, support à vélo, etc.)

Pour consulter le rapport complet: canton.orford.qc.ca