Le cannabis: banalité ou démon?

DROGUE. Faut-il banaliser ou encore démoniser le cannabis, cette drogue dont l’usage sera légalisé d’ici quelques mois? Voilà la délicate question qui servira de toile de fond à une conférence grand public qui sera animée par le psychologue et enseignant Jean-Sébastien Fallu, le 23 mai prochain (19 h) à l’école secondaire de La Ruche.

Également chercheur et auteur, M. Fallu est considéré comme une sommité pour tout ce qui touche les dépendances, drogues et autres.

En plus de dévoiler des informations basées sur différentes études, il répondra aux questions du grand public. «On entend beaucoup de choses qui se contredisent parfois. La population est un peu mélangée avec toutes les informations qui sont véhiculées. Cette fois, on aura vraiment l’heure juste avec un expert», fait valoir la directrice de Zone libre Memphrémagog, Sylvie Nobert.

Oeuvrant depuis une vingtaine d’années en prévention des dépendances (drogue, alcool, médicaments, jeu, etc.), l’organisme Zone libre Memphrémagog est à l’origine de cette rencontre d’information et d’échange, via la Comité de prévention des dépendances.

Fondé en 2017, ce comité regroupe notamment des représentants des milieux scolaire, policier et de la santé.

@ST:Augmentation des délits?

@R:Chaque secteur d’activités, estime-t-on, y gagnera à être mieux informé. «Il y a beaucoup d’incertitude par rapport à la légalisation du cannabis. Plusieurs personnes ayant des problématiques de consommation sont impliquées dans des délits comme des vols ou des introductions par effraction, afin de pouvoir payer leur drogue. Est-ce que la légalisation entraînera une hausse ou une diminution de ces délits? C’est vraiment de l’inconnu pour le milieu policier au moment où on se parle», indique le représentant de la Régie de police de Memphrémagog, Mickaël Laroche.

Même si la légalisation ne changera techniquement rien en milieu scolaire, le directeur de l’école secondaire de La Ruche, Martin Riendeau, estime qu’une bonne connaissance du domaine sera bénéfique à tout le monde. «Nos règles vont rester les mêmes, car ça demeurera interdit aux mineurs. Par contre, on a le devoir de bien s’outiller comme parents et comme enseignants. Des mauvais choix, et je ne parle pas seulement des drogues, les jeunes en ont beaucoup qui s’offrent à eux aujourd’hui», a laissé entendre M. Riendeau.

Précisons que les participants de la conférence seront invités à verser un don volontaire de 5 $, afin de couvrir les dépenses de l’activité du 23 mai.

On invite aussi les gens à réserver leur place en téléphonant au 819 847-2545.