L’Auberge du Mont Orford veut se départir du temps partagé

HÉBERGEMENT. Puisque la location en temps partagé est inutilisée depuis plus de 20 ans à l’Auberge du Mont Orford, l’établissement a entamé des procédures légales pour se départir de ces droits d’utilisation. Par Maryse Mathieu À l’époque, dans les années 1990, il était possible d’acheter du temps de location parmi les 22 condos de l’établissement hôtelier situé à Magog. Ce type d’activité a cessé après la faillite des lieux en 1992. «Personne n’est revenu pour ça depuis», confirme Manoushka Ross, cogestionnaire de l’Auberge Mont Orford. Les propriétaires actuels, Jean-François Bélanger, Claude Parent et Gail Simon ont donc déposé une requête en Cour supérieure pour régulariser la situation d’occupation des unités de location. «On pensait que cela avait été fait dans le passé, mais non», note Mme Ross, faisant référence aux titres de propriété. Près de ½ M $ investis Depuis un an, près de ½ M $ ont été investis à l’auberge, à la suite d’un incendie qui avait détruit le restaurant Comme chez soi, adjacent à l’établissement hôtelier. «Cela avait laissé quatre pieds d’eau au sous-sol. Il a fallu tout le refaire et racheter du mobilier», raconte Mme Ross. Endommagées par l’eau et la fumée, les aires communes, dont le rez-de-chaussée et la terrasse, ont aussi dû être refaites. Les 18 condos privés situés à l’arrière de l’auberge ont également été affectés par l’incendie, puisqu’ils s’approvisionnent en eau à même les installations de l’établissement hôtelier. Ce lien a dû être coupé pendant plusieurs jours lors des travaux majeurs au sous-sol du bâtiment. L’auberge avait dû être fermée pendant cinq mois pour rouvrir à temps pour la période des Fêtes, le 22 décembre dernier. «Notre clientèle régulière nous attendait. Les gens téléphonaient pour savoir s’ils pouvaient réserver», soutient la gestionnaire. Malgré que le restaurant n’ait pas été reconstruit, la clientèle n’a pas diminué, indique Mme Ross, précisant avoir pratiquement récupéré le même chiffre d’affaires que l’année précédant l’incendie. «Les skieurs adorent venir ici, entre autres. Car on a des condos avec cuisinette, au prix d’une chambre régulière», souligne-t-elle. Avec la belle saison estivale en cours, elle ajoute que les touristes sont nombreux. Le stationnement était d’ailleurs rempli lors du passage du Reflet du Lac.