Lac Memphrémagog: un niveau d’algues bleu-vert aussi élevé qu’en fin d’été

ENVIRONNEMENT. La présence d’algues bleu-vert (cyanobactéries) dans le lac Memphrémagog a atteint ces derniers jours le niveau habituellement observable en fin d’été. Ces particules en suspension dans l’eau sont visibles partout dans le lac. Par Maryse Mathieu L’intense vague de chaleur qui a sévi en début juillet ne serait pas étrangère à la prolifération des cyanobactéries. Le changement rapide de la température de l’eau aurait une répercussion sur ces algues. «Il y a deux semaines, on ne les voyait pas encore en surface, mais elles étaient visibles en plongée, comme des flocons de neige», note Ariane Orjikh, directrice générale de Memphrémagog Conservation inc (MCI). La plage du côté de l’est de la Baie-de-Magog a d’ailleurs dû être fermée du 1 au 4 juillet, en raison de la présence de cyanobactéries. Une situation très rare à cet endroit, dont Mme Orjikh ne se souvient pas avoir déjà vue auparavant. La directrice des communications à la Ville de Magog, Claudia Fortin, confirme la  rareté du phénomène à cet endroit. La plage du lac Stukely a également été fermée au Parc national du Mont-Orford les 4 et 5 juillet en raison d’une contamination bactériologique, dont les détails ne sont pas connues. Il s’agit aussi d’une première du genre à cet endroit. Le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la lutte contre les changements climatiques avait avisé la population que des analyses effectués sur des prélèvements réalisés le 3 juillet démontraient une contamination bactériologique élevée. Les campeurs du site Stukley ont donc été invités à se rafraîchir gratuitement au plan d’eau un peu plus loin: le lac Fraser. Effort binational Mme Orjikh mise beaucoup d’espoir sur une vaste étude qui a débuté en mai dernier, en collaboration avec le Vermont, visant à cerner l’apport de nutriments qui contribueraient notamment à alimenter les cyanobactéries. Le MCI y travaille avec le Memphremagog Watershed Association, après y avoir été mandatés par la Commission mixte internationale. Les résultats préliminaires de l’étude seront disponibles en ligne pour consultation publique au début de l’année 2019. Ce projet conduira ensuite à des recommandations en vue de diminuer la prolifération de plantes aquatiques et de cyanobactéries.