La Savonnerie des Diligences poursuivra ses activités… à Saint-Raymond

TRANSACTION. Confrontée à trois années de déficit, la présidente fondatrice de la Savonnerie des diligences, Marie-Eve Lejour, a pris la douloureuse décision de vendre les actifs de son entreprise à une femme d’affaires de la région de Québec, avec comme ultime espoir de voir son « bébé » voler à nouveau de ses propres ailes.

Malgré cette étape qu’on imagine crève-cœur, Mme Lejour affichait plutôt un air de soulagement en rendant publique la transaction, vendredi dernier.

Il faut dire que quelques semaines plus tôt, c’est la fermeture définitive qui pendait au bout du nez de la PME de Bolton-Est.

« On avait déjà coupé une bonne partie de nos opérations et de notre catalogue de produits avant les Fêtes, tout en centralisant toutes nos activités au même endroit (à Bolton-Est), mais ce n’était pas suffisant. Les premiers chiffres nous indiquaient clairement qu’il était impossible de redresser la situation », avoue la femme d’affaires, avec sa franchise habituelle.

Alors qu’elle se faisait à l’idée de devoir tout fermer, Marie-Eve Lejour reçoit une proposition inespérée d’Anne Bastide, propriétaire des entreprises Les Jardins Phlox et J’habite chez mon chat (produits ménagers naturels) à Saint-Raymond. « Elle m’offrait de reprendre le legs de la Savonnerie et de poursuivre la production à son usine, parce qu’elle souhaitait justement développer une gamme de savons corporels. C’est une sorte de miracle que je n’attendais plus », reconnaît-elle.

« À compter du 1er mai, toutes les opérations se feront à l’entrepôt de Saint-Raymond, mais les produits de la Savonnerie des Diligences vont continuer d’être disponibles sur les tablettes des fournisseurs habituels et les clients ne verront pas nécessairement de différence (même site web et numéro de téléphone). Mon bébé a maintenant 18 ans et comme un jeune adulte, il est prêt à poursuivre sa vie dans une autre ville », a imagé Mme Lejour.

Même si ce déménagement entraînera la perte de plusieurs emplois (dont celui de la propriétaire elle-même), Marie-Eve Lejour entend bien vivre dans l’harmonie les dernières semaines de son entreprise en sol estrien. « Je vais consacrer mon temps à finaliser la transaction et m’assurer que chaque membre de mon équipe  puisse se trouver un autre boulot. Notre comptoir d’usine (343, route Missisquoi, à Bolton-Est) sera aussi ouvert jusqu’au 9 mars, afin d’écouler nos produits. Et ça va me faire plaisir d’offrir les dernières visites guidées durant la relâche », conclut-elle.