La saga des dg a coûté plus de 500 000 $ depuis 2010 à Magog

AFFAIRES MUNICIPALES. Des dommages collatéraux se pointent à l’horizon avec la suspension du directeur général de la Ville de Magog, Armand Comeau. En 2010 et 2011, le congédiement de deux hauts dirigeants municipaux avait couté plus de 500 000 $ aux contribuables. La facture grimpera-t-elle six ans plus tard?

La danse des dg a commencé en 2010 avec le départ de Gilles Bertrand. L’ex-directeur général de la Ville de Magog a touché un montant total de 273 000$, à la suite de son congédiement.

Cette somme équivaut à toutes les allocations, primes de départ et autres indemnités prévues au contrat de travail de M. Bertrand, qui devait prendre fin en juin 2011 seulement.

La conclusion du dossier avait également créé une certaine division chez les élus. Quatre d’entre eux – Yvon Lamontagne, Denise Poulin-Marcotte, Michel Bombardier et Jacques Laurendeau – avaient voté contre l’adoption de la résolution.

Coup de théâtre en 2011 avec l’abolition du poste de directeur général adjoint que la Ville avait créé un an plus tôt. Son titulaire, Charles Fournier, à l’emploi de la Ville depuis près de 18 ans, se retrouve sans travail.

Les élus justifiaient cette décision par une réorganisation administrative enclenchée par Armand Comeau, embauché en décembre 2010. Élue à la mairie en 2009, la mairesse Vicki May Hamm s’opposait à l’abolition de ce poste, mais s’était rangée derrière le choix du conseil.

Quelques mois plus tard, Charles Fournier et la Ville de Magog se retrouvent devant la Commission des relations de travail en raison d’une plainte déposée par M. Fournier et parce que les deux parties tardent à s’entendre sur les modalités de départ.

Les deux parties s’entendent cependant à l’amiable pour éviter un long débat devant la Commission des relations de travail. Charles Fournier obtient finalement une compensation totale de 210 000 $.

Les départs de Gilles Bertrand et de Charles Fournier ont coûté plus de 500 000$ aux contribuables magogois en 18 mois, et ce, en incluant les frais juridiques.

La permanence du directeur général de la Ville de Magog, Armand Comeau, a été accordée en 2012 à 6 votes contre 4 au conseil municipal. Les partisans de cette option, qui a provoqué un vif débat à l’Hôtel de Ville, étaient Michel Bombardier, Yvon Lamontagne, Denise Poulin-Marcotte, Jacques Laurendeau, Gilbert Boucher et Nathalie Pelletier.

Le poste de dg a souvent été sur la sellette à Magog. Les plus vieux se souviendront d’une autre saga touchant André Rainville au début des années 1990. Il assumait la vice-présidence à l’exploitation du Groupe Teknika avant d’hériter de la direction de l’administration municipale en 1990, un poste qu’il a occupé jusqu’à 1995 après quelques houleux débats au conseil municipal de l’époque.

Un divorce?

Les élus magogois jonglent probablement avec ces informations en tête, car, peu importe la conclusion du dossier Comeau, le lien d’emploi pourrait se couper et des poursuites judiciaires pourraient s’enclencher. Le dg est actuellement suspendu pour un possible cas d’harcèlement sur un employé municipal. Le conseil a mandaté une firme externe pour étudier la plainte, mais rien n’est encore confirmé ni dévoilé sur la place publique.

Peu importe le résultat, Armand Comeau ne souhaitera peut-être pas reprendre son poste ou le conseil ne voudra peut-être pas le réintégrer. S’il est blanchi, il pourrait à son tour poursuivre la Ville ou demander une compensation financière pour son congédiement.