La Ressourcerie des Frontières en quête d’artistes récupérateurs
ÉCONOMIE SOCIALE. Garnie de trouvailles, tel un vieux banc d’église, la Ressourcerie des Frontières lance un vaste concours aux artistes récupérateurs qui sauront transformer les objets dénichés dans sa boutique.
En attendant le concours qui débute le 1er octobre, le magasin d’articles usagés à Magog a décidé de mettre en valeur du chic rustique fabriqué par deux artisans de la région. Richard Boily y vend des armoires fabriquées avec de vieilles portes ou fenêtres récupérées et Alain Beaulac y est rembourreur. D’autres partenariats du genre pourraient voir le jour éventuellement.
Évidemment, les idées pour métamorphoser sont absolument infinies. «On a même déjà vu quelqu’un utiliser des touches d’ordinateur pour faire des gobelets à crayons, raconte Karine Cantin, directrice générale de la Ressourcerie des Frontières. On est prêt à fournir du matériel pour les créateurs.»
Le concours est ouvert à tous et des catégories seront annoncées sous peu, de même que les détails des prix à gagner, dont les gagnants seront exposés à la boutique. «On veut aussi essayer de faire des projets avec les jeunes dans les écoles, planifie-t-elle. Par exemple, on a reçu des vieilles diapositives et ça prend juste l’artiste qui pense qu’il pourrait peut-être fabriquer une lampe avec ça.»
Le magasin a déjà commencé le recrutement de commanditaires majeurs pour l’événement de création qui permettra de remettre en vie des articles trop souvent voués à l’enfouissement.
Inauguration officielle
Bien que la Ressourcerie ait ouvert ses portes sur la rue Principale à Magog au mois de mai, l’inauguration officielle a eu lieu vendredi dernier. Sur place, dignitaires et maires de municipalités collaboratrices qui ont remplacé la collecte de gros rebus par la récupération revalorisée à 90% par la Ressourcerie. «Il est temps de valoriser les revaloristes», a mentionné le député d’Orford, Pierre Reid, citant le message de David Heurtel, ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.
Quant à savoir si les ventes et l’achalandage sont au rendez-vous, Mme Cantin, assure que les prévisions budgétaires sont atteintes. «On a des gens qui viennent de Granby, Québec ou Montréal», dit-elle. D’ailleurs, devant un vieux meuble-audio, se trouvait un couple de Nicolet en vacances écoutant un disque de l’émission Soirée canadienne. «On aime bien tout ce qui est ancien, de style champêtre», soutient l’homme, soulignant que sa famille «swigne» au son d’harmonica, accordéon et violon lors de retrouvailles.
Concernant la nouvelle façade de la Ressourcerie, elle ne saurait tarder puisque l’esquisse est en processus d’approbation à la Ville. Les deux boutiques emploient 38 personnes.