La petite Laura brille par sa différence
ÉDUCATION. Déjà une vedette à l’école primaire de North Hatley, la petite Laura Bolduc Sanderson brille maintenant à travers le Québec en étant l’un des «visages de lumière» de la campagne de sensibilisation sur la trisomie 21.
Même du haut de ses 11 ans, cette élève de 4e année ne laisse personne indifférent. Sa joie de vivre, sa spontanéité et son énergie débordante attirent les regards en sa direction. Au-delà de sa personnalité attachante, elle sait s’y prendre pour se faire remarquer, surtout qu’elle adore se faire photographier.
Il était donc tout à fait naturel que la Société québécoise de la trisomie-21 la sollicite pour faire partie des 21 visages de sa nouvelle campagne. Son portrait fait non seulement partie d’une exposition itinérante qui se promène dans six villes du Québec, mais il a aussi été immortalisé dans un livre artistique.
Un modèle pour briser les tabous
Un livre que Laura s’est fait un plaisir de distribuer à ses camarades, qui se sont réunis dans le gymnase le 11 mai pour cette occasion spéciale. Avec l’aide de sa mère Suzelle Bolduc et son père Mark Sanderson, la gamine a eu aussi beaucoup de plaisir à répondre aux questions de ses amis sur la trisomie.
«C’est la première fois que tous ensemble, on prend le temps d’en parler, raconte la directrice de l’école, Nicole Grégoire. Ce n’était pas un sujet tabou, mais l’occasion ne s’était jamais présentée. Pourtant, encore récemment, on a constaté que plusieurs jeunes ne comprenaient pas pourquoi Laura était différente.»
Cette incompréhension n’a cependant jamais empêché Laura de se faire des amis. Au contraire, dès son arrivée il y a deux ans et demi, elle a été accueillie à bras ouverts par sa deuxième famille. «Au début, l’adaptation a été difficile, car c’était une première pour nous d’avoir une élève trisomique. Mais on s’est ajusté et c’est incroyable le progrès qu’elle a fait. Elle est tellement charmante et attachante. Laura va avoir laissé sa trace ici et c’est certain que je vais m’ennuyer d’elle», confie avec émotion la directrice, qui prendra sa retraite en juin après 35 ans.
Une reconnaissance éternelle
Non seulement ils sont fiers de leur fille, mais les parents de Laura se considèrent extrêmement privilégiés qu’elle soit prise en main de cette façon, dans un environnement accueillant et sans jugement. «Il n’y aurait pas assez de fleurs sur la planète pour remercier les membres du personnel, qui font un travail formidable. Elle a tellement été bien intégrée qu’on ne voudrait pas qu’elle parte», admet M. Sanderson, résidant à Sainte-Catherine-de-Hatley.
L’exposition «Visages de lumière» s’arrêtera à Sherbrooke du 7 novembre au 9 décembre au Tremplin 16-30 (95, rue Wellington Sud).