La nouvelle passion d’Éric Lucas
Depuis juillet dernier, Éric Lucas est animé par une nouvelle passion qu’il compte bien partager avec ceux qui se rendront à son nouveau commerce intitulé Café Lucas, adjacent au Vieux Clocher de Magog.
Sans faire de bruit, l’ancien champion du monde de la boxe a démarré cette nouvelle «business» qui mijotait dans son esprit depuis plusieurs années. Étant lui-même un client régulier de ce genre d’endroit et un grand amateur de café, Éric Lucas attendait le bon moment pour se lancer dans ce créneau bien spécifique.
«Ça fait longtemps que j’avais à l’œil ce local qui a un énorme potentiel, affirme-t-il. Pour moi, l’emplacement est idéal. On est à côté du Vieux Clocher qui offre d’excellents spectacles tout au long de l’année et il s’agit d’une rue très passante. Oui, il y a eu d’autres cafés à cet endroit par le passé, mais je ne crois pas que leur potentiel a été exploité à au maximum. Et c’est ce que je compte faire au cours des prochaines années.»
Éric Lucas ne voit pas ce projet comme un parmi tant d’autres et c’est d’ailleurs pourquoi il a mis en vente son autre commerce au centre-ville, soit la Crèmerie Magog. Il souhaite avoir la marge de manœuvre nécessaire pour se consacrer à temps plein dans cette nouvelle aventure. Il se dit prêt à investir le temps et l’argent qu’il faudra pour développer un concept nouveau genre à son image.
«Mon objectif est de monter un projet que les résidants de Magog vont aimer. Oui, il y a les touristes, mais je veux surtout créer une ambiance où les gens locaux vont se sentir bien. Un endroit relaxe et paisible où ils pourront passer du bon temps sans devoir manger en quinze minutes. Je veux vraiment miser sur l’aspect local en faisant du Café Lucas un endroit pour les gens d’ici», ajoute-t-il.
L’homme d’affaires, qui est aujourd’hui complètement retiré d’Interbox et de la chaîne de restauration Cage aux sports, se donne jusqu’au printemps prochain pour mettre en forme ses nombreuses idées. Évidemment, quelques «flashs» de sa prolifique carrière seront visibles sur place, comme sa vraie ceinture de champion gagnée lors de son combat en 2001 contre Glenn Catley. «C’est certain que je veux mettre quelques éléments marquants de ma carrière, car c’est ça le Café Lucas. Si j’ai décidé d’utiliser mon nom comme marque de commerce pour la première fois de ma vie, c’est qu’il faut que je fasse un endroit qui me ressemble, un endroit où les gens vont me reconnaître et se remémorer de bons souvenirs.»
Le principal intéressé se dit surpris par l’attention qu’il reçoit encore aujourd’hui des Québécois, qui tiennent à lui serrer la main et à le remercier pour ce qu’il a accompli en tant qu’athlète. «Ça l’arrive au moins une fois par jour. Je trouve ça touchant chaque fois, car ça fait quand même plus de dix ans que j’ai été champion. Plus le temps passe, plus on a tendance à penser que les gens vont t’oublier. Mais ce n’est pas le cas et honnêtement, ça me touche vraiment», conclut-il.
Si le Café Lucas connaît le succès escompté, Éric Lucas ne cache pas la possibilité d’étendre la formule à de nouvelles adresses. Mais quoi qu’il arrive, il se dit extrêmement heureux d’avoir enfin trouvé une vocation qui le stimule autant depuis qu’il a définitivement accroché ses gants de boxe.