«La médecine du Québec ne peut plus rien pour moi»

MALADIE. Il serait facile et tout à fait normal de baisser les bras lorsqu’on reçoit un troisième diagnostic de cancer à 43 ans, et surtout, quand le corps médical traditionnel nous impose des restrictions. Et pourtant, il en faudra davantage pour freiner Bianca Bolduc, qui a choisi de se battre farouchement contre le système… et pour sa vie.

Après avoir combattu deux cancers du sein en 2011 et 2015, la courageuse Magogoise a reçu une autre gifle en plein visage, il y a quelques semaines à peine. Cette fois, la sournoise maladie s’était répandue à ses os, ses ganglions et son foie.

Les médecins lui annoncent du même coup que le compte à rebours est irréversible. Elle sera soumise à des traitements de chimiothérapie, mais sans espoir de guérison. «Puisqu’ils déterminent que c’est un cancer généralisé, ils refusent de m’opérer; la médecine du Québec ne peut plus rien pour moi», déplore la mère de deux garçons de 8 et 12 ans.

Reconnue pour sa douceur et sa gentillesse, Bianca Bolduc décide cette fois de sortir les griffes. «Ce n’est pas possible que ce soit la fin. Je ne vais pas laisser un médecin conclure que c’est terminé pour moi», lance-t-elle avec conviction.

Armée de sa détermination, de son positivisme et de l’appui de son entourage, elle entreprend des démarches pour des soins à l’extérieur.

En peu de temps, elle obtient une réponse positive de la clinique du Docteur Vogl en Allemagne, là où une autre Magogoise, Josée Maillé, s’est récemment fait traiter avec succès. «J’ai envoyé mon dossier médical là-bas et j’ai communiqué avec des gens de la clinique par Skype à quelques reprises. Ils ont confirmé que j’étais apte à recevoir des soins. Ils vont pratiquer une intervention de chimio-embolisation sur les masses de mon foie, l’endroit le plus critique. Et je vais poursuivre parallèlement mes traitements de chimiothérapie traditionnelle pour cibler les autres métastases», explique-t-elle.

Malgré son état sérieux, Bianca Bolduc se dit prête à faire face à la musique et à tous les bouleversements qui s’annoncent. «Ça ne m’effraie pas de devoir faire 11 heures d’avion et de passer quelques jours à l’étranger. Ce qui est le plus difficile actuellement, ce sont les effets secondaires de la chimiothérapie. Mais, pour le reste, je ne suis pas souffrante. Je suis même en mesure de continuer mes cours de zumba», dit-elle en riant.

Objectif 40 000 $

À l’instar des autres séjours du même genre à l’étranger, l’aventure médicale de Bianca Bolduc coûtera autour de 40 000 $.

Cette somme devrait être suffisante pour couvrir les dépenses des deux voyages prévus en Allemagne, dont le premier aura lieu vers le 10 mai.

Question de lui éviter tous les tracas entourant l’aspect monétaire, des proches viennent d’orchestrer une campagne de financement conjointe avec les Chevaliers de Colomb, afin d’amasser le plus rapidement possible les fonds nécessaires.

Restaurateur, homme de cœur et bénévole de longue date à Magog, Renaud Légaré s’est profilé comme le maître d’œuvre de la campagne, lui qui connaît Mme Bolduc depuis près de 25 ans. «J’ai côtoyé Bianca il y a très longtemps au Métro, elle a travaillé pour moi à la Cantine (du Lac) pendant trois ans, et elle a même déjà été ma belle-sœur. Je suis très touché par ce qui lui arrive et je vais tout faire pour qu’on trouve les 40 000 $ le plus rapidement possible», indique le président des Cantonniers de Magog.

Pour faire un don

Les personnes intéressées à contribuer financièrement peuvent faire un chèque au nom des Chevaliers de Colomb, conseil 2383, avec la mention «Bianca Bolduc». Les dons peuvent être envoyés à l’adresse suivante:

Chevaliers de Colomb de Magog #2383

95, rue Merry Nord

Magog, Québec

J1X 2 E7

 

On peut également aller porter son chèque directement à la Cantine du Lac de Magog, au coin des rues Principale Ouest et du Moulin. Si possible, indiquez si vous souhaitez recevoir un reçu pour don de charité.

Pour toute information, contactez directement Renaud Légaré au 819 674-5757.