La mairesse de Magog déplore les coupures du gouvernement

DÉFICIT. La mairesse de Magog, Vicki May Hamm, a tenu à remettre les pendules à l’heure dans le dossier des compressions de 300 M $, qui ont été insérées dans le nouveau pacte fiscal entre le gouvernement provincial et les municipalités du Québec.

Lors de la séance du conseil municipal du 3 novembre dernier, Mme Hamm a confirmé que ces coupures se chiffreront à, au moins, un demi-million de dollars dans le budget de la Ville pour 2015. Elle n’a d’ailleurs pas apprécié la façon dont le gouvernement Couillard a annoncé la nouvelle dans les médias.

«Contrairement à ce qui a été dit, on n’a pas été concerté. On n’est pas content de la décision et on n’accepte pas ces compressions. On subit, point final. Que le gouvernement prenne cette décision à un mois du dépôt des budgets, je trouve ça assez ordinaire», soutient-elle.

Malgré tout, la première magistrate a bon espoir de trouver des solutions pour tenir sa promesse faite, il y a quelques semaines, de limiter les augmentations de taxes en deçà du taux d’inflation. Par contre, elle craint que cette mauvaise nouvelle ne soit que la prémisse d’une série de coupures qui affecteront, inévitablement, les services à la population.

«Pour les CLD, le gouvernement dit qu’il abolit seulement les structures et les frais d’administration, mais si c’était vraiment le cas, il couperait seulement 10 % des budgets. Dans les faits, ils font des coupures de 55 % dans le développement économique, qui est pourtant une priorité pour les Québécois.»

Dans ce contexte d’austérité, Vicki May Hamm prévient que les Municipalités ne pourront pas continuellement garder la même qualité de services si les budgets ne cessent d’être charcutés. «C’est toujours notre plus grand défi d’en faire toujours plus avec moins. Mais un moment donné, le pelletage dans la cour des municipalités sans davantage de moyens pour y arriver, il va falloir que ça arrête», conclut-elle.