«La guérison, ça se passe aussi entre les deux oreilles»
De retour au travail en septembre dernier après un congé de maladie d’une année complète, Marie-Josée Marcoux a été touchée droit au cœur en apprenant que son employeur, Gestion Sandalwood (Galeries Orford), venait de lancer une nouvelle campagne pour soutenir la Fondation du cancer du sein du Québec.
À l’instar de milliers de Québécoises et Québécois, la gestionnaire magogoise a vu sa vie prendre un virage inattendu à l’été 2016, lorsqu’on lui a diagnostiqué un cancer du sein.
À 47 ans (à cette époque), elle n’avait jamais éprouvé de problème de santé et rien ne laissait présager une telle nouvelle. «Il n’y a même aucun membre de ma famille qui a souffert d’un cancer dans le passé, mis à part mon beau-père. C’est vraiment comme l’ancienne publicité où l’on voit les gens tomber à la renverse lorsqu’ils apprennent la nouvelle. Ça nous frappe de plein fouet», avoue celle qui travaille aux Galeries Orford depuis 1994.
Menant une vie active, Marie-Josée Marcoux se rappelle qu’elle traversait pourtant une heureuse séquence, tant sur le plan personnel que professionnel. «Tout était au beau fixe dans mon quotidien. Je venais même d’avoir une promotion au boulot comme directrice senior. Comme bien d’autres, j’ai juste tiré le mauvais numéro.»
Un combat mené de front
Malgré la gravité de la situation et le stade passablement avancé de la maladie, Mme Marcoux a attaqué le processus de guérison avec beaucoup d’optimisme, le 1er septembre 2016. «Dans ma tête, j’étais en mission, et cette mission, c’était de guérir», se remémore-t-elle.
Si bien qu’après 16 traitements de chimiothérapie, deux opérations et 19 séances de radiothérapie, elle effectuait son retour progressif au boulot, un an plus tard. «Mon corps a très bien réagi aux différentes étapes et j’ai bénéficié d’un support exceptionnel, autant de mon entourage que de mon employeur. Selon moi, le soutien de nos proches est aussi important que les soins médicaux lorsqu’on veut retrouver la santé. La guérison, ça se passe aussi entre les deux oreilles», plaide-t-elle.
Une annonce sur Facebook
De nature plutôt réservée et ne recherchant surtout pas les projecteurs – elle fera ici une rare exception pour l’entrevue – , Marie-Josée Marcoux s’est faite discrète en quittant le travail pour amorcer ses traitements.
Son état de santé, elle l’a finalement dévoilé à ses amis lors d’un message sur Facebook, quelques semaines plus tard. «Quand j’ai perdu mes cheveux (au début de la chimiothérapie), j’ai fait une sorte de coming out et j’ai annoncé à tous mes contacts que j’avais un cancer. Ça m’a permis de le dire à tout le monde en même temps, et ça m’a valu de très beaux messages d’encouragement. Ce fut doublement bénéfique», admet-elle.
«À ma grande surprise, j’ai beaucoup apprécié les échanges sur le réseau social. Ça me faisait du bien de donner des nouvelles sur Facebook et de recevoir les commentaires des autres», ajoute-t-elle.
Des soupes pour la cause le 28 octobre
Même si elle refuse de se voir comme un modèle ou un exemple pour celles qui combattent la maladie, Marie-Josée Marcoux a accepté avec bonheur de prêter son concours à la campagne «Soupçon de rose», parrainée par Gestion Sandalwood.
Ce samedi 28 octobre entre 10 h et 16 h, elle participera à cette campagne en offrant des soupes artisanales à l’intérieur du centre commercial des Galeries Orford.
Ces produits seront vendus 10 $ l’unité et contiennent tous les ingrédients secs pour concocter une chaudrée de soupe de 10 portions (il suffit d’ajouter 10 tasses d’eau et de laisser mijoter). Trois saveurs seront disponibles.
«Selon les récentes statistiques, 1 Québécoise sur 9 sera touchée par le cancer du sein au cours de sa vie. Je ne suis donc pas un cas exceptionnel et de nombreuses autres femmes vivent la même chose que moi. Ce que je crois par contre, c’est qu’il est important de donner à des organismes qui soutiennent la lutte à la maladie et la recherche. La médecine a fait beaucoup de progrès au cours des dernières années, et si j’avais eu le même cancer il y a 10 ou 20 ans, je ne crois pas que ma guérison se serait aussi bien déroulée», laisse-t-elle entendre.