La fin d’une aventure
ASSOCIATION. La Coopérative de solidarité du Mont-Orford confirme sa dissolution. Cette dernière a choisi son démembrement le 25 janvier dernier, en assemblée générale, après plus de huit ans d’existence.
Par Maryse Mathieu
La fin de la Coopérative survient à la suite de discussions ne laissant pas d’opportunité à l’organisation de devenir gestionnaire de la montagne, dans le modèle qu’elle planifiait davantage régional. De son côté, la Corporation planche franchement vers un concept plus important au niveau touristique.
Quoi qu’il en soit, de nombreuses idées ont été amenées par la Coopérative de solidarité du Mont-Orford pendant son parcours à vouloir assurer la pérennité des lieux. Le président de la Corporation Ski & Golf Mont-Orford, Jacques Demers, qualifie d’intéressante l’expérience de travail en compagnie de la Coop. Ne pouvant dévoiler les sujets discutés en confidentialité, il tient cependant à souligner que la Corporation a toujours été à l’écoute des amateurs de la montagne, dont Orford 911 et la Coopérative de solidarité du Mont-Orford.
«On a regardé toutes sortes de possibilités. C’est assez incroyable combien ils ont mis du temps. Je pense que ça nous a aidés aussi, parce que ce sont des gens qui croient beaucoup à la montagne», affirme-t-il.
M. Demers souhaite que malgré la dissolution du groupe coopératif, des membres continuent à vouloir s’impliquer dans l’avenir du Mont-Orford. Il déclare que la Corporation a même pris des décisions basées sur des suggestions émises par la Coopérative, notamment.
«Quand tu es avec une gang de mordus comme eux, tu ne peux pas faire autrement qu’évoluer avec eux. Ça nous a aidés à avancer», reconnaît M. Demers.
Quant au président de la Coopérative, André Martin, il n’a pas retourné les demandes d’entrevue du Journal, mais un courriel a été acheminé aux médias informant que le conseil d’administration tiendra une conférence de presse dans une dizaine de jours.
Par ailleurs, Janvier Cliche, directeur général de la Coopérative de développement régional de l’Estrie, est l’un de ceux qui ont contribué à mettre au monde la Coopérative de solidarité du Mont-Orford en 2006. Il salue l’effort collectif des 711 membres qui ont tenté d’offrir une alternative à la montagne pour assurer sa gestion. En tout, la Coop regroupait 983 personnes et une cinquantaine de sociétés en participation ou groupes de citoyens.
«Dans n’importe quel projet d’entreprise, il faut qu’il y ait une viabilité et rentabilité», dit-il, avouant ignorer toutefois quels montants étaient associés à la Coopérative du Mont-Orford.