La Commission scolaire des Sommets sera fusionnée rapidement
ÉDUCATION. La Commission scolaire des Sommets sera intégrée en une nouvelle entité qui sera gérée par un conseil provisoire dès 2015.
La carte qui a été remise aux dirigeants des commissions scolaires réunis à Québec le 20 novembre démontre que les trois commissions scolaires francophones de l’Estrie seront fusionnées en une seule, tandis que celle anglophone (Eastern Township) serait intégrée à New Frontier et River Side, de la région de Montréal.
La Commission scolaire des Sommets (CSS) se retrouvera ainsi incorporée à celle de la Région-de-Sherbrooke (CSRS) et celle des Hauts-Cantons pour en former une toute nouvelle, allégée de son personnel administratif. Il est également prévu qu’une portion de la CS des Appalaches et de la CS de la Beauce-Etchemin soit inclue. Le regroupement créera une commission scolaire de 40 000 élèves, dont près de 9000 de la CSS.
Quel sort est réservé aux commissaires et leurs présidents à peine élus moins de vingt jours plus tôt? «On a su qu’il y aura un conseil provisoire de 2015 jusqu’en 2016. Puis, au 1er juillet 2016, la nouvelle commission scolaire devrait être effective, raconte Jean-Philippe Bachand, président de la CSS. Le projet de loi devrait être déposé en février et sera effectif le 30 juin 2015».
La sélection des élus qui siégeront sur ce nouveau conseil pour implanter la réforme reste à déterminer. «On ne sait pas s’il y aura une autre élection ou s’ils seront nommés. La question a été posée au ministre Yves Bolduc et il a dit que ça va aller après les Fêtes», mentionne-t-il, croyant que le contexte de transition lui permettra de rester en poste pour près de 18 mois. «Avant les Fêtes, c’est la fusion. Après les Fêtes, c’est la gouvernance», dit-il, pour expliquer le parcours envisagé par les intentions du ministre Bolduc.
Selon lui, le scénario privilégié par le ministre de l’Éducation laisse place à des modifications et des discussions. Certaines vont sûrement porter sur l’harmonisation des taxes scolaires qui, à la CSS sont à 19 cents du 100 $ d’évaluation, tandis qu’il est à 28 cents à CSRS.
Cependant, la restructuration du réseau de 72 commissions scolaires en 36 francophones et sept anglophones, semble presque intouchable.
«Il faut parler d’efficacité au niveau de persévérance scolaire et réussite scolaire», tient fermement à souligner M. Bachand, qui ajoute également que des employés sont inquiets pour leur emploi. Néanmoins, il reconnaît que la concertation et collaboration entre les CS de l’Estrie sont déjà existantes. Ce qui devrait faciliter l’intégration des trois groupes en une seule structure.
En 1998, la fusion entre la commission scolaire d’Asbestos, Memphrémagog et Windsor avait formé celle des Sommets. À l’époque, le nombre de commissions scolaires était passé de 156 à 72. À l’inverse, les plus âgés se souviendront d’une seule et unique commission scolaire qui gérait le territoire estrien.