Jean-Sébastien Hammal, l’homme à tout faire de la radio

POLYVALENCE. En 12 ans de carrière à la radio, Jean-Sébastien Hammal peut déjà inclure les rôles d’animateur, de producteur, de metteur en ondes et de recherchiste dans son C.V. Et pourtant, il vient à peine de célébrer son 30e anniversaire de naissance.

Dans la prochaine édition du Petit Robert, il faudra peut-être insérer le nom du jeune homme de Hatley à travers la définition du mot «polyvalence».

Homme à tout faire, touche-à-tout, substitut de luxe, Jean-Sébastien Hammal est toujours le premier appelé lorsque l’un des animateurs du 107,7 Estrie doit s’absenter ou prendre des vacances. Tout ça, sans oublier son émission régulière le week-end à la radio sherbrookoise – les succès des années 80-90 – et son rôle de producteur (concepteur de publicité, entre autres) du lundi au vendredi à la station sœur de Rythme Fm.

«Pour moi, ce n’est pas du travail. La radio est une véritable passion et ça ne me dérange pas d’en faire sept jours sur sept. Il faut juste être prêt à faire des semaines de 114 heures», lance-t-il en riant.

 

Bras droit de Mario Langlois

Chose certaine, les semaines du jeune communicateur n’iront pas en diminuant, puisqu’il vient tout juste d’accepter un poste comme recherchiste et producteur de la populaire émission «Les Amateurs de Sport», présentée les soirs de semaine (20 h à minuit) sur l’ensemble du réseau Cogéco.

Il sera en quelque sorte le bras droit de Mario Langlois, un autre animateur originaire de la région. «J’avais fait seulement deux «shows» avec Mario au début de l’été, mais ç’a avait tout de suite cliqué entre nous. C’est vraiment une belle opportunité de travailler avec un gars aussi professionnel et authentique», fait-il valoir.

«Et on a beau préparer une émission avec le plus grand soin, s’il y a une grosse nouvelle qui tombe 30 minutes avant l’entrée en ondes, c’est celle-là qu’on va prioriser et tout ce qu’on avait prévu plus tôt dans la journée est envoyé aux poubelles. C’est ce qui rend la radio si exaltante.»

Avec ce nouveau mandat, Jean-Sébastien Hammal a dû quitter son poste de producteur à Rythme FM, mais il a conservé son animation du week-end (de 11 h à 18 h samedi et dimanche) de même que son statut de «remplaçant par excellence» la semaine au 107,7. «Je me suis trouvé un condo dans la région de Montréal, mais je garde un pied à terre dans la région. Toute ma famille est ici et la route ne me fait pas peur. Je connais déjà l’autoroute 10 par cœur. J’aime toucher à toutes les sphères de la radio alors je suis comblé dans la situation actuelle.»

 

 

Un stage qui a fait boule de neige

Jean-Sébastien Hammal a toujours été fasciné par le monde des médias – il écrivait même une chronique jeunesse dans le Reflet du Lac à 14 ans – mais personne n’aurait pu prédire la carrière qu’il connaît aujourd’hui.

Tout a déboulé à l’âge de 18 ans, lorsqu’il a remporté un stage à la défunte  station sherbrookoise CKOY, via un concours auprès des auditeurs. «Je venais travailler gratuitement une journée par semaine, mais peu de temps après, on m’offrait d’animer une émission rétro. Je présentais des chansons de Joe Dassin et autres artistes de l’époque, mais je ne les connaissais pas vraiment», se remémore-t-il sur un ton amusé.

De fil en aiguille et malgré les changements touchant les stations régionales (fermetures et nouvelles vocations), le jeune Jean-Sébastien voit ses tâches augmenter.  «Je n’avais aucune formation, mais j’ai profité d’un bon «timing» et je disais «oui» à tout ce qu’on me proposait.»

«Et j’ai été choyé qu’on me fasse confiance, même si je n’étais pas très bon en commençant. Jocelyn Proulx (ex-directeur des programmes chez Cogéco) est celui qui m’a vraiment donné une chance dans les débuts. C’est en bonne partie grâce à lui si je suis là aujourd’hui», reconnaît-il.

 

Un 24 juin mémorable

Bien qu’il se qualifie de généraliste, Jean-Sébastien Hammal avoue avoir une préférence pour le sport, d’où son intérêt à joindre l’équipe des Amateurs de Sport.

Lors des dernières séries de la Coupe Stanley, il a même eu la chance de faire la mise en ondes pour les matches du Canadien à la radio. «Je travaillais directement avec Dany Dubé et Martin McGuire. Ces deux gars-là sont mes idoles de vie; ils sont tellement bons dans leurs rôles respectifs. En plus, je crois qu’on a vécu quelque chose d’historique avec la performance inespérée du Tricolore», estime-t-il.

«La soirée du 24 juin (lorsque Montréal a éliminé Las Vegas) va rester gravée dans ma mémoire à tout jamais. En sortant du Centre Bell, à 1 h du matin, il y avait encore plein de gens qui klaxonnaient, qui festoyaient; c’était magique. Selon moi, il n’y a rien de plus rassembleur que le Canadien. Les Québécois connaissent sans doute mieux les joueurs de cette équipe que nos politiciens», conclut-t-il sur une note d’humour.