Jacques Demers est presque partout
IMPLICATION. Jacques Demers est maire, préfet, homme d’affaires et administrateur de plusieurs organisations, même à la Fédération canadienne des municipalités. Son dernier ajout: associé dans un complexe funéraire.
Par Maryse Mathieu
Jacques Demers combine des rôles aux antipodes de la vie, d’abord propriétaire d’une entreprise d’insémination bovine depuis 1993, il œuvre depuis peu dans le monde funèbre, au Complexe Charron Lamoureux.
Ouvert depuis le 23 avril, à Magog, l’endroit lui permet de s’impliquer dans un nouveau défi permettant de répondre aux besoins de la population, dit-il. «C’est le goût de développer. Particulièrement, d’offrir des services. Je suis d’abord ici pour une question d’équipe, à cause de mes amis, mentionne-t-il, faisant allusion aux deux autres associés, Stéphane Charron et Patrice Lamoureux, qui ont réclamé son implication. Que ce soit ici ou au Mont-Orford, l’important c’est d’être à l’écoute des gens qu’on a décidé de servir.»
Ce président de la Corporation Ski & Golf Mont-Orford cumule les nominations depuis son élection en 2005 à la mairie de Sainte-Catherine-de-Hatley. Bien qu’il soit à la tête d’une petite municipalité de 2500 âmes, il a aussi été choisi pour représenter ses homologues à travers tout le pays à titre d’administrateur à la Fédération canadienne des municipalités.
Le ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, Pierre Moreau, lui a également confié un rôle à la table de travail de la reddition de comptes des municipalités, présidé par Jean Perrault, ex-maire de Sherbrooke. «J’y suis le seul élu sur les quatre représentants. On est en train de revoir toutes les responsabilités municipales au Québec, pour trouver de quelles façons on peut les alléger. Parce qu’on trouve que c’est très lourd et très coûteux les façons de procéder», précise M. Demers.
L’homme de 47 ans, à l’agenda semblable à un premier ministre, qui trouve le temps de rappeler les journalistes à sa sortie d’un avion ou dans un corridor d’une salle de congrès, arrive-t-il à concilier travail-famille? «Oui. Et je me fais un devoir d’aller reconduire et chercher mes enfants à l’école», lance-t-il convainquant, signalant qu’il affectionne ces instants pour parler avec sa marmaille.
Père de trois enfants de 11,13 et 14 ans, il avoue même avoir refusé des offres alléchantes au niveau provincial et fédéral afin de rester auprès de sa famille. «Je ne dirais peut-être pas non dans quelques années», confie-t-il. Mais rien n’est gagné de ce côté, car il déclare préférer des rôles qu’il juge davantage décisionnels. «Qu’est-ce qu’un député décide vraiment?», se questionne-t-il. Je préfère être dans le concret, comme décider quelle rue on répare.»
Postes de Jacques Demers
-Maire de Sainte-Catherine-de-Hatley
– Préfet de la MRC de Memphrémagog
– Associé chez Complexe funéraire Charron Lamoureux
– Administrateur à la Fédération canadienne des municipalités
– Vice-président de la Fédération québécoise des municipalités
– Président de la Corporation Ski & Golf Mont-Orford
– Président de la Régie de police de Memphrémagog
– Seul élu au groupe de travail de la reddition de comptes des municipalités
– Président de la Conférence régionale des élus de l’Estrie (à dissoudre)