Investiture dans Brome-Missisquoi: le PC exclut une candidate à cinq jours du vote

POLITIQUE. La candidature de Susanne Lefebvre a été retirée par sa propre formation politique cinq jours seulement avant l’investiture du Parti conservateur du Canada (PCC) de Brome-Missisquoi, qui se tiendra dimanche prochain à Bromont.

Mme Lefebvre dit avoir appris cette «mauvaise nouvelle» mercredi. Un courriel des hautes instances du PCC lui disait qu’elle était exclue de la course sans donner davantage d’explications. «Je crois que c’est en raison de mes positions environnementales, dont quelques-unes seraient peut-être en conflit avec les orientations des conservateurs, déplore-t-elle. Je suis malheureusement un autre exemple qui prouve que c’est difficile pour les femmes de faire de la politique.»

Mme Lefebvre rappelle qu’elle est pourtant candidate depuis la fin février et qu’elle a vendu des cartes de membres jusqu’au 21 mars. «J’ai récolté pour environ 2000 $ en membership, mais on m’exclut en gardant l’argent, peste-t-elle. Le PCC se tire dans le pied, car mes militants ne voteront pas pour cette formation politique en octobre prochain.»

Susanne Lefebvre refuse de se prononcer trop rapidement quant à sa propre allégeance au PCC. Elle préfère réfléchir et parler au chef Andrew Scheer, au lieu de prendre une décision sous le coup de l’émotion.

Elle n’assistera évidemment pas à l’investiture de dimanche, mais des partisans de sa candidature iront peut-être livrer poliment leur mécontentement.

La course se fera donc à deux avec l’ingénieur de Bromont, François Bellemare, et le conseiller municipal du Canton de Potton, Bruno Côté.

Des opinions divergentes

Le président de l’Association régionale de la circonscription fédérale de Brome-Missisquoi, Peter White, assure que sa formation politique avait une raison valable pour exclure Mme Lefebvre de la course à l’investiture.

«Je ne connais pas tous les détails, mais le PCC a réalisé une enquête sur le passé des trois candidats, explique-t-il. Pour Mme Lefebvre, on me dit que des déclarations publiques de sa part par le passé ont forcé la direction du parti à l’exclure de la course.»

Rien de criminel, assure-t-il. «Mais probablement des opinions que le PCC ne voulait pas qu’elles deviennent publiques en pleine campagne électorale, si jamais elle devenait la candidate sélectionnée par les militants du comté», termine M. White.