Immobilier: hausse généralisée en Estrie

LOGIS. Que ce soit des condos ou des résidences unifamiliales, toutes les catégories d’habitations ont connu une hausse de ventes au premier trimestre 2016 en Estrie. Le bond le plus impressionnant est de 35% pour les maisons unifamiliales dans la MRC de Memphrémagog. Du jamais vu depuis quatre ans.

Par Maryse Mathieu

L’augmentation du nombre de transactions immobilières serait attribuable aux conditions favorables pour l’accès à la propriété, notamment des taux d’intérêts bas offerts par les institutions bancaires. «Les prix ont légèrement baissé aussi, après une année 2015 un peu plus difficile», informe David Bourgon, président de la Chambre immobilière de l’Estrie.

Dans la région métropolitaine de Sherbrooke, qui englobe Memphrémagog et Coaticook, pas moins de 500 maisons ont trouvé preneurs dans les trois premiers mois de 2016; une hausse de 50 résidences. L’activité la plus intense a été dans la MRC de Memphrémagog avec la vente de 223 habitations, comparativement à 135 à la même période l’an dernier. En détail, il s’agit de la vente de 153 maisons, 26 condos et 14 plex.

«La clientèle est beaucoup plus composée des pré-retraités et retraités, venant entre autres de la Rive-Sud de Montréal», observe M. Bourgon. Il souligne que ces nombreux acheteurs ont beaucoup d’intérêt pour la région où, parfois, ils y ont déjà un chalet ou une résidence secondaire. «Ils veulent sortir de la ville, croit-il. C’est leur rêve de terminer leur vie ici où ils y ont souvent passé leurs week-ends.»

Par ailleurs, Memphrémagog possède plus de 550 habitations évaluées à plus de 1 M$, particulièrement autour du lac Memphrémagog.

Sherbrooke

Du côté de Sherbrooke, le marché se distingue également avec une hausse des ventes d’unifamiliales, mais moins élevée, soit 10%. «271 maisons ont été vendues, par rapport à 254 au même trimestre de l’an passé. Il y a eu aussi 34 condos contre 35 en 2015 et 46 plex contre 45 l’année précédente», précise-t-il, mentionnant que plusieurs vendeurs se sont résolus à baisser leur prix, en moyenne de 6000 $, pour obtenir une transaction. «On assiste à un ajustement du marché», commente celui qui est aussi courtier immobilier.

Sherbrooke continue à posséder un marché immobilier avec un nombre élevé de condos qui demeure toutefois stable. «Les promoteurs qui ont plus ou moins d’ouvrage, lèvent des condos pour garder leurs ouvriers, puis ils louent les emplacements en attendant de les vendre», indique-t-il.

Coaticook

Dans la MRC de Coaticook, l’activité immobilière est stable avec la vente de 30 maisons, un duplex et un terrain, comparativement à 33 ventes en 2015 pour

ce premier trimestre de l’année. «La population déménage moins dans cette région», constate-t-il, rappelant que ce territoire affiche le plein emploi.

Nouveaux phénomènes

M. Bourgon signale la multiplication de nouveaux clients qui ont essayé de vendre par eux-mêmes des propriétés pendant plus de six à 12 mois, sans succès. Autre fait nouveau, le nombre de courtiers immobiliers a quant à lui connu une baisse depuis les cinq dernières années en Estrie. Ils étaient près de 450 auparavant pour se retrouver maintenant autour de 285 courtiers. «Il y a eu beaucoup de départs à la retraite, remarque M. Bourgon. Les coûts, les exigences et responsabilités des courtiers sont aussi plus élevés.»