Il y a cinq ans, des terres publiques réintégraient le Parc Orford
ENVIRONNEMENT. Il y a cinq ans cette semaine (25 mai 2010), la longue saga du Mont-Orford (voir autre texte), qui a débuté en 2002, prenait fin à l’assemblée nationale à Québec.
Le gouvernement de Jean Charest, via la ministre Line Beauchamp, proposait à l’époque la réintégration des terres à l’intérieur du Parc national du Mont-Orford. Un vote unanime suivit. «Une belle page d’histoire était alors tournée, se rappelle Robert Benoit. Et une nouvelle page d’histoire d’Orford qui commençait.»
L’ancien député insiste sur l’importance du geste. Il rappelle qu’une vaste superficie de terres publiques, soit l’équivalent du chalet de ski, du terrain de golf, du domaine skiable et des terrains en bordure de la route 141, avait été retranchée du parc pour construire, notamment, des condos au pied des pentes.
La modification des limites territoriales et du zonage du Parc national du Mont-Orford avait également pour but de construire 1000 unités d’hébergement, aménager un second parcours de 18 trous, rénover le chalet de ski et ouvrir un restaurant au sommet.
Les partisans du développement économique digèrent toujours mal le revirement de situation du gouvernement Charest dans ce dossier. Son équipe avait presque dit oui au promoteur André L’Espérance, mais la pression des environnementalistes a finalement fait tourner le vent.
«On n’était pas contre M. L’Espérance, ni contre les condos, ni contre le ski alpin et ni contre le développement économique. On était contre la modification des limites du parc. On voulait conserver l’intégrité du parc. Voyez-vous, même les condos de Tremblant sont construits à l’extérieur du parc», commente-t-il.
13 ans après la naissance de cette saga et cinq ans après la fin de celle-ci, Robert Benoit applaudit les efforts de centaines de partisans de SOS Orford. Il rappelle que, malgré les craintes des opposants, la station de ski et golf est toujours en fonction et que le Parc national du Mont-Orford sera bientôt doublé en superficie.