«Il faut arrêter l’hémorragie au lac Parker»
Le député sortant, Pierre Reid, s’engage à trouver une partie des 130 000 $ nécessaires à la réalisation de la première phase de réhabilitation du bassin versant du lac Parker à Eastman.
Ce projet consiste à freiner l’apport de sédiments dans le lac Parker provenant des ruisseaux de la Feuillade et Khartoum, qui sont sous la pression du développement domiciliaire et d’activités d’une carrière. L’objectif est d’aménager des bassins le long de ces cours d’eau pour freiner l’accumulation des sédiments qui contribuent à l’envasement et à la déstabilisation de l’écosystème du lac Parker.
«Il faut arrêter l’hémorragie en s’attaquant à la source du problème qui a rendu le lac Parker malade au fil des années. Chaque journée qui passe fait en sorte qu’il y a des sédiments qui s’ajoutent dans le lac et c’est pourquoi il faut agir le plus rapidement possible», soutient M. Reid.
En plus de ce problème lié à l’érosion, le lac Parker souffre aujourd’hui d’un vieillissement prématuré en raison du fait qu’il a été utilisé pendant plusieurs décennies à mouiller le bois avant les opérations de sciage d’une scierie. Ainsi, plus d’un mètre d’épaisseur d’écorces s’est déposé sur l’ensemble de son fond, ce qui a contribué à obscurcir l’eau du lac, la rendant vulnérable aux variations de température et à une diminution du taux d’oxygène.
«Il s’agit d’un projet d’envergure nationale puisqu’il aura des effets sur l’ensemble des cours d’eau situés en aval de ce plan d’eau, dont le lac d’Argent et à l’autre bout, le lac Champlain. Je suis convaincu qu’une réhabilitation exemplaire pourrait servir de modèle et inciterait le gouvernement à mettre en place un programme défini avec des fonds importants. Ainsi, les regroupements citoyens comme l’Association pour la protection du lac Parker, pourraient agir beaucoup plus rapidement au lieu de devoir se casser la tête à trouver des fonds un peu partout», conclut M. Reid.
Une fois complétée, la deuxième et troisième phases de la réhabilitation du lac Parker consisteraient à retirer les écorces du lac et à réorganiser les berges en s’inspirant de ce qui a été fait au marais de la rivière aux Cerises, à Magog.