Hausse de 10% à 30% du compte de taxes à Ayer’s Cliff
BUDGET. Les contribuables d’Ayer’s Cliff recevront un compte de taxes plus relevé en 2022. Estimée principalement entre 10% et 30%, la facture totale permettra de contribuer au redressement des finances de la Municipalité.
Le nouveau maire Simon Roy avait précédemment prévenu les citoyens. L’un des scénarios était de profiter du nouveau rôle d’évaluation foncière à la hausse pour générer environ 250 000 $ en revenus supplémentaires.
Les élus ont conservé le même taux de taxation à 0,67 $ du 100 $ d’évaluation, mais la nouvelle valeur foncière des propriétés a bondi en moyenne de 20%, provoquant plusieurs variations dans les comptes de taxes de la municipalité. En d’autres termes, la hausse du compte de taxes équivaut presque à l’augmentation de la valeur foncière de chaque propriété.
«Nous devions rapidement faire du rattrapage, car la Municipalité a cumulé quelque 2 M$ en manque à gagner en raison de la non-indexation des comptes de taxes entre 2012 et 2021», constate-t-il.
Selon M. Roy, les contribuables écopent aujourd’hui de réductions et de gels de taxes du passé. «C’est comme si un propriétaire n’avait pas mis de côté de l’argent pour faire des rénovations, observe-t-il. Le nouveau conseil préfère penser à plus long terme plutôt qu’à court terme.»
Malgré une augmentation rapide du compte de taxes, le premier magistrat assure que la charge fiscale totale des contribuables d’Ayer’s Cliff demeure sous la moyenne de la MRC de Memphrémagog et celle des municipalités de la province de taille similaire.
Toujours aux dires du maire Roy, une nouvelle marge de manœuvre permettra notamment de consacrer 200 000 $ aux travaux d’infrastructures pour les deux prochaines années (400 000 $ au total). Il spécifie que cette somme donnera accès à une subvention (TECQ) de 1,1 million de dollars, ce qui permettra d’investir ce 1,5 M$ pour réparer les stations de pompage (égouts) et détecter/colmater les fuites du réseau d’aqueduc lors des deux prochaines années.
Cette façon de faire, selon lui, réduira le degré de vulnérabilité financière du village. Il cite, par exemple, l’absence ou presque d’entretien des infrastructures (eau potable/égouts), la réparation à venir des 11 stations de pompage des eaux usées (environ 100 000 $ chacune) et un hôtel de ville qui nécessite des travaux de réfection importants.