Grève d’organismes communautaires
REVENDICATIONS. Comme ailleurs en province, il y a fermeture symbolique pour les organismes communautaires de la région les 2 et 3 novembre. Certains ont préféré manifester le temps d’une soupe collective du midi, dénonçant l’austérité gouvernementale.
Suivant le mouvement de mobilisation partout au Québec, ils étaient une trentaine à scander des chants moralisateurs devant le Centre communautaire Memphrémagog, lundi midi. Du nombre, moins de cinq organismes ont véritablement pu fermer leurs portes en guise de grève dénonçant leur sous-financement. Par exemple, la Banque alimentaire Memphrémagog ne pouvait pas cesser ses services, mais a fourni la soupe pour réchauffer les manifestants. «La Maison de la famille non plus ne pouvait pas mettre fin à ses services, mais une représentante est ici», indique Marie-Denise Morency, directrice de la Corporation de développement communautaire (CDC) Memphrémagog.
En après-midi, des membres d’une dizaine d’organismes se rendaient au bureau du député d’Orford, Pierre Reid, pour une rencontre de discussions. «On l’a déjà rencontré au printemps. On est inquiet. On veut savoir où on en est rendu, se préoccupe-t-elle. Ici, personne ne sait ce que sera son financement après le 31 mars.»
Mme Morency mentionne que certains organismes se voient dans l’obligation de couper des employés, malgré l’augmentation de leur clientèle. «Les gens sont de plus en plus en détresse et on a de moins en moins de personnel pour les aider», observe-t-elle.
Parmi les manifestants, Julie Marchesseault, présidente du Centre d’écoinitiatives populaires (CEPOP), avec son bébé de trois mois, insiste à dire que son organisme de réinsertion sociale est essentiel. «On a encore une dame qui vient de nous téléphoner pour nous dire qu’elle venait de trouver un emploi dans son domaine grâce à son passage chez-nous», témoigne-t-elle.
Parmi les revendications du groupe, il y a l’indexation annuelle des subventions pour suivre l’augmentation des coûts de fonctionnement.