Gilles Descôteaux s’excuse publiquement

Gilles Descôteaux s’est excusé publiquement au conseil municipal du 4 février dernier après avoir fait un doigt d’honneur au conseiller Robert Ranger lors d’une précédente séance publique.

«Je m’excuse sincèrement pour le geste que j’ai fait, car ce n’est vraiment pas dans mes habitudes», a-t-il livré devant les élus magogois.

Le contribuable Descôteaux a cependant admis avoir été blessé par des commentaires qui ont suivi cette épisode sur les réseaux sociaux, qui minaient, selon lui, sa réputation.

Il a profité de la période de questions pour répéter son insatisfaction concernant la gestion des deniers publics, notamment en ce qui a trait à de possibles dépassements de coûts dans les dossiers de la fibre optique de l’usine de biométhanisation.

«Magog fait fausse route en se lançant en affaires et en créant des partenariats publics privés(PPP). Les citoyens doivent s’exprimer avant de prendre des décisions. Réveillons-nous avant qu’il ne soit trop tard», prévient-il.

La mairesse Vicki May Hamm a tenu à rassurer M. Descôteaux sur la gestion de la dette et des dépenses. «Nos possibles PPP ne comportent aucun risque financier, car aucun règlement d’emprunt n’est prévu», informe-t-elle.

La première magistrate tenait à spécifier que les élus étaient parfois blessés en écoutant certains propos de citoyens, qui soupçonnent parfois les élus de camoufler la vérité. «On n’a jamais rien passé en douce», assure-t-elle.

De plus, elle comprend le vent de scepticisme qui souffle au Québec depuis le début de la Commission Charbonneau. Mme Hamm souhaite un peu plus de retenue pour éviter de placer tous les élus dans le même panier. «Cette saga jette de l’ombre, mais attendez avant de juger», espère-t-elle.

Le conseiller ciblé par le doigt d’honneur, Robert Ranger, a peu commenté les excuses de M. Descôteaux, se contentant de rappeler l’une des principales valeurs de la Ville de Magog: le respect.

Le conseiller Gilbert «Kurt» Boucher invite les contribuables à faire preuve de patience avant de juger trop rapidement. «Attendez avant de critiquer, surtout qu’on ne connaît même pas les aboutissements de certains projets vivement critiqués», laisse-t-il entendre.