Fondation de l’hôpital de Magog: de petits gestes qui font aussi la différence

La Fondation de l’hôpital de Magog a l’habitude des collectes de fonds records, qui se traduisent notamment par l’achat d’équipements médicaux. En parallèle, elle aide aussi des gens dans le besoin, pour qui, un petit montant peut faire toute la différence.

Au cours de sa dernière année financière (2016-2017), la Fondation a remis plus de 388 000 $ dans la communauté, et ce, sous diverses formes. Et comme elle le fait depuis plus d’une décennie, l’organisation a ajouté 17 000 $ dans son enveloppe de détresse sociale, qui se veut une aide de dernier recours. Seuls les intervenants du Centre de santé et de services sociaux y ont recours pour leur clientèle vivant des situations bien particulières.

Par exemple, un montant a été donné à une mère qui n’avait pas assez d’argent pour mettre de l’essence dans son véhicule alors que son enfant était hospitalisé à Sherbrooke. Dans un autre cas, une femme de 32 ans a reçu des soins dentaires majeurs grâce, aussi, à la générosité d’un dentiste de la région. L’état de cette patiente était tel que la nourriture qu’elle consommait était prémâchée par sa fille de 11 ans. Ce fonds a aussi permis, cet été, de mettre en place un projet-pilote d’équithérapie à Stukely-Sud. Cette approche thérapeutique facilitée par le cheval s’adresse à des enfants souffrant de problèmes de santé mentale comme l’autisme.

«Chaque année, le montant maximum qu’une même personne peut recevoir est de 500 $, explique la directrice générale de la Fondation, Pascale Gingras. Mais bien souvent, les gens ont surtout besoin de petits montants. Je pense à ce jeune que nous avons aidé cette année. Il a vécu des moments difficiles et il n’avait pas d’argent pour faire un retour aux études. C’était seulement 90 $, mais si ce geste lui permet de se remettre sur le droit chemin, ce sera le plus bel investissement qu’on aura fait.»

Ajout de services

La plus grande part des 388 000 $ versés par la Fondation a servi à l’achat d’équipements pour l’implantation d’une nouvelle chirurgie au bloc opératoire, soit en urologie. Un ajout de service qui permettra de réduire le temps d’attente pour les patients de la région souffrant de problèmes liés à l’appareil urinaire. Qui plus est, ils n’auront plus à se rendre à Sherbrooke pour passer sous le bistouri. «Le temps d’attente pour ce type de chirurgie était assez important, explique la directrice générale de la Fondation, Pascale Gingras. De plus, le bloc opératoire n’était pas fonctionnel à 100%. C’était l’occasion d’aller de l’avant avec ce projet, surtout que les spécialistes étaient prêts à opérer chez nous.»

Tirer le maximum de chaque dollar

Depuis son arrivée à la Fondation en 2013, Pascale Gingras s’est donnée comme défi d’assurer la pérennité de son organisation. Elle a mis en place des outils de gestion visant à tirer le maximum de chaque dollar reçu, de manière à moins dépendre des donateurs et des activités de financement. «Lors des tournois de golf, par exemple, il y a toujours ce souhait de faire mieux que l’année précédente, de battre des records. Je comprends que c’est valorisant, mais en réalité, on devrait seulement recueillir le montant dont on a besoin. Au nombre d’organismes qu’il y a dans la région, il faut travailler en complémentarité, surtout que nous sollicitons tous le même réseau de donateurs», conclut-elle.

Précisons qu’au cours de sa dernière année financière, la Fondation a dégagé des excédents de 1,036 M$ comparativement à 583 231 $ en 2015-2016.