Film historique sur les Ursulines à Stanstead
RELIGIEUSES. L’année 2014 marque le 10e anniversaire de la fermeture du Couvent des Ursulines à Stanstead, mais une projection d’un film célébrera cette étape le 29 octobre, à 18 h 30, dans cet établissement aujourd’hui transformé en résidence (Manoir de Stanstead).
L’homme derrière ce projet est Stéphane Tremblay, qui a travaillé dans le milieu télévisuel pendant plus de vingt ans avant de s’orienter vers l’enseignement.
«Il y a 10 ans, j’apprenais la fermeture imminente du couvent. Comme des religieux ont joué un rôle important dans ma vie, j’ai été touché par cette nouvelle. J’ai immédiatement saisi ma caméra et suis allé me présenter aux sœurs. Je voulais saisir les derniers moments de leur présence au couvent, tout en enquêtant sur l’origine de la légende d’un fantôme qui hanterait les lieux», explique-t-il.
Au fil des entrevues et des extraits du journal de la communauté, M. Tremblay a compris qu’un événement à la fois tragique et touchant est à l’origine de la légende. En 1901, Mary Humbert, une jeune élève atteinte de scarlatine, a été soignée par les sœurs dans une pièce isolée, réservée aux contagieuses. «Son agonie et les circonstances particulières de sa mort marquèrent profondément l’imagination de ses jeunes congénères. Depuis ce jour et jusqu’à la fermeture en 2004, les étudiants se sont transmis son histoire. Ce que le film met en lumière, c’est l’amour des sœurs pour les enfants qui leur étaient confiés et que cette bienveillance est intimement liée à l’origine de la légende», poursuit-il.
«Je crois que les religieuses et leur geste d’amour et d’ouverture envers une jeune enfant différente ne doivent pas être oubliés. C’est la raison pour laquelle j’ai tenu à ce que soit organisé une projection d’une version suffisamment avancée du film, et, je l’espère, convaincre une maison de production de m’aider à terminer le film», termine M. Tremblay.