Fermeture de la plus vieille caisse des Cantons-de-l’Est
ÉCONOMIE. Sainte-Catherine-de-Hatley tourne une page de son histoire avec la fermeture le 31 décembre de son petit centre de services Desjardins. C’était la plus vieille caisse Desjardins toujours en fonction dans les Cantons-de-l’Est depuis 1913.
Les premières économies de la région ont transigé à la Caisse populaire Desjardins de Sainte-Catherine-de-Hatley qui a été fondée le 7 décembre 1913. Dans le livre du centenaire de la Municipalité, il est écrit que l’endroit est également la première paroisse du diocèse à ouvrir ce type de services. À l’époque, c’est le curé Louis-Napoléon Caron qui avait été élu président de la caisse. «À l’assemblée du 22 février 1914, il est résolu que tout prêt dont l’échéance est de trois mois ou moins, l’intérêt est de 10 % », peut-on y lire.
Après 101 ans de services, l’histoire de la caisse du village prend fin en raison notamment de l’évolution des transports et de l’électronique. Car avec les actuels téléphones intelligents, l’accès à Internet et l’automobile, de plus en plus de transactions s’effectuent sur le Web et à Magog, donc de moins en moins aux deux comptoirs de la petite caisse qui avait deux employées.
«Il y a seulement 58 membres attitrés exclusifs à Sainte-Catherine-de-Hatley. Il n’y avait jamais eu de guichet automatique», explique Danielle Bolduc, présidente de la Caisse du Lac-Memphrémagog, succursale fusionnée en 2010 avec la caisse de Sainte-Catherine-de-Hatley, qui était alors devenue un centre de services.
Le maire Jacques Demers dit comprendre la restructuration : «Des dirigeants de la caisse nous ont rencontrés pour mettre sur pied des services où ils vont se déplacer pour les personnes à mobilité réduite».
Un aurevoir touchant
Les élèves de la petite école primaire du village (Dominique-Savio) se sont rendus à la petite caisse le 9 décembre dernier pour applaudir les deux employées de l’endroit et leur remettre une photo-souvenir. «Avec la caisse scolaire, ces dames-là ont été très impliquées à l’école. Elles étaient très appréciées et venaient voir tous les spectacles des élèves», raconte Sylvain Perreault, membre du comité d’établissement de l’école.