Femmes et en affaires à Magog, c’est possible
ENTREPRENEURIAT. Trois entreprises au féminin croient en l’économie à Magog, malgré une certaine morosité dans le milieu des affaires qui a conduit à la fermeture de neuf entreprises en six semaines récemment. Leur secret : innover sans cesse.
La boutique Art de vivre, au centre-ville de Magog, célèbre notamment ses dix ans de succès en ayant doublé ses objectifs de ventes depuis un an. Comment? En ayant osé l’expansion. Le commerce spécialisé en déco a connu un bond de popularité depuis son déménagement dans un local spacieux. Le plus vaste inventaire semble séduire la clientèle. «On a relevé le défi d’un plus grand entrepôt et une boutique en ligne qui arrivera à la fin de 2015», indique Lyne Duchesne, copropriétaire du commerce.
Elle est d’avis que se démarquer dans le marché est essentiel. Sa boutique offre d’ailleurs un concept de type bord de l’eau, Cape Cod et rustique. «C’est unique. Les gens viennent de partout. Ce dont on est le plus fières, c’est qu’on est devenu une destination», précise l’autre copropriétaire, Joanne Cournoyer.
Une autre entreprise féminine qui a pignon sur rue au centre-ville depuis trois ans, Les Petits Ziboo, se démarque, quand à elle, en étant un atelier-boutique. On y fabrique des articles pour enfants, tels des bavoirs et des doudous qui sont distribués dans sept points de vente. La propriétaire, Sophie Gagnon, a elle aussi osé innover, entre autre, en déménageant son commerce il y a près d’un an dans les anciens locaux de la boutique Art de vivre. «J’aimerais maintenant avoir une deuxième boutique. Je sonde où je pourrai l’ouvrir», annonce celle qui vient d’une famille d’entrepreneurs, dont son père, Alain Gagnon, possédait Matériaux Magog Orford.
Pour Élizabeth Nadeau, propriétaire de la Clinique de soins médicaux-esthétique Vivance, à Magog et Saint-Denis-de-Brompton, elle a décidé de se distinguer par le remodelage corporel. «Notre dada préféré c’est vraiment de prendre en charge une femme qui a eu un changement corporel à la suite d’une grossesse ou perte de poids, par exemple, souligne-t-elle. Ensuite, on la voit s’épanouir, redevenir heureuse, retourner magasiner, même remettre de la flamme dans un couple.»
Des points communs
Ces trois femmes de Magog ont notamment été supportées par deux autres du même patelin qui oeuvrent chez Femmessor-Estrie: Martine Lehoux et Marianne Auclair. «On fait de l’accompagnement, du financement et suivi», indique la directrice générale de l’organisme, Martine Lehoux. «Des fois, on fait juste une rencontre pour aider la personne dans son projet de démarrage», ajoute sa collègue conseillère aux entreprises, Marianne Auclair. Femmessor travaille en collaboration avec les CLD, SADC et CAE, de même que les institutions financières.