Faire de la planche à roulettes pour la première fois… à 65 ans!

SPORTS. Une scène peu familière s’est produite récemment au «skatepark» de Magog, alors qu’un visiteur plus âgé que la moyenne a volé la vedette en s’offrant une première expérience sur une planche à roulettes.

De haut de ses 65 ans, Jean-Marie Marcotte a prouvé qu’il n’y a pas d’âge pour se lancer de nouveaux défis. Le principal intéressé avait en tête depuis quelque temps de s’initier à ce sport.

Le grand-papa en avait d’ailleurs parlé à son gendre Mathieu Couture, qui est un planchiste professionnel et l’un des artisans derrière le projet d’un nouveau «skatepark» à Magog. Mais plutôt que d’attendre une réponse, il a pris le taureau par les cornes, le 24 avril dernier, en se rendant lui-même au parc magogois pour se mettre au travail.

«Le goût de rouler a toujours fait partie de moi. Quand je vais à l’épicerie, je me stationne toujours le plus loin possible de l’entrée. Alors quand je sors, je me pousse et j’embarque les deux pieds sur le panier pour rouler jusqu’à l’auto. Ça fait des années que je le fais. Et comme j’ai déjà dit à ma conjointe, le jour où je ne le ferai plus, ça veut dire que ça ne va pas bien!», lance en riant Jean-Marie Marcotte.

S’il a toujours eu cet intérêt pour la chose, le principal intéressé a été conquis après avoir écouté la série documentaire «Skate le monde», portant sur la culture du «skateboard» dans différents pays.

Cette émission prouve, selon lui, que ce passe-temps à quatre roues n’est plus réservé aux jeunes, ni aux délinquants, comme certains le croient encore aujourd’hui. «À une certaine époque, la planche à roulettes avait une réputation assez négative, se souvient l’ancien directeur d’école. Mais ce sport a vraiment évolué de la bonne façon, à mon avis. C’est devenu plus accessible et très positif. Je ne me vois pas comme un exemple, mais si ce que je fais incite d’autres personnes à venir l’essayer ou simplement changer les perceptions, alors tant mieux.»

 

L’intention de continuer

Jean-Marie Marcotte est conscient que ce sport peut occasionner des chutes pouvant entraîner des blessures sérieuses, comme des fractures. Lors de son initiation, il s’était assuré de porter les protections nécessaires et surtout, d’être accompagné par son gendre.

Mais ce danger de se blesser ne l’a pas empêché de prendre ses aises et de rouler ensuite de façon autonome. «Mon but est de continuer à me pratiquer pour être capable éventuellement de rouler à une bonne vitesse, et de bien contrôler ma planche de gauche à droite. J’ai encore du travail à faire, mais j’ai déjà hâte de recommencer. Chose certaine, vous ne me verrez pas faire des acrobaties. Je vais laisser ça aux plus jeunes!», conclut-il.