Emilio Imbriglio rappelle l’importance d’innover

ÉCONOMIE. Le président de la firme Raymond Chabot Grant Thornton (RCGT), Emilio Imbriglio, croit que les petites et moyennes entreprises (PME) québécoises ont besoin d’un «solide coup de barre» pour prendre leur place parmi les PME les plus concurrentielles, innovantes et productives de la planète.

Bien qu’il ait vanté la région comme étant un endroit où il est plaisant de faire des affaires, le PDG croit que les PME d’ici et d’ailleurs au Québec doivent avoir davantage le courage d’investir et d’innover. «En tant que Québécois, on oublie parfois que notre province regorge de potentiel et de talent», a-t-il lancé jeudi lors de sa conférence qui avait lieu au Centre d’arts Orford, devant plus d’une centaine de gens d’affaires.

M. Imbriglio a aussi mis l’emphase sur l’importance pour un entrepreneur de foncer et de voir plus loin que sa ville, sa région ou son pays. «Un bon commerçant ne devrait pas voir les frontières. Il se doit de se dire qu’il veut percer le marché, au lieu de se concentrer sur ce qui l’en empêche, comme la langue et les lois du pays ciblé.»

Celui qui a été par le passé enseignant aux universités de Concordia et de McGill a tenu bon de rappeler l’importance de la jeunesse, rappelant que seulement 9% des entreprises québécoises ont un plan de relève. «J’ai de l’amour pour la jeunesse et je trouve que les jeunes ont besoin de voir dans les entreprises existantes un potentiel de modernisation ainsi qu’un tremplin vers le succès», a-t-il souligné.

Le président de RCGT croit aussi qu’il serait primordial de baisser les charges fiscales des entreprises québécoises pour qu’elles puissent être concurrentielles au niveau planétaire, mais aussi avec les entreprises des autres provinces du Canada. «Depuis 2010, le Manitoba a amené la fiscalité des PME manufacturières à 0. Pourquoi ne serions-nous pas capables?», a-t-il questionné.

 

Par Charles-Antoine Rondeau