Église St-Luke: Magog ouvre la porte à un usage commercial

PROJET. La Ville de Magog compte permettre de nouveaux usages sur la propriété de l’église St-Luke, dans l’espoir qu’un nouveau projet puisse redonner vie à ce lieu de culte à vendre depuis environ deux ans.

Ces nouvelles orientations feront l’objet d’une consultation publique, le 14 janvier prochain. À cette occasion, la Municipalité donnera plus de détails sur ce qui serait permis ou non, grâce à son nouveau règlement.

Les élus veulent notamment remplacer l’affectation «publique» par une affection «commerciale locale». On souhaite aussi modifier le plan d’urbanisme pour autoriser la vente de détail de faible superficie, et permettre la tenue d’activités culturelles et sociales. Des permissions qui s’accompagneraient de certaines conditions toutefois.

Chose certaine, cette nouvelle orientation est loin d’enchanter le promoteur Éric Ethier, qui souhaitait transformer l’église et son bâtiment communautaire en salle de réception, avec des unités d’hébergement. Une idée qui avait reçu un accueil mitigé dans le voisinage, à un point tel que le conseil municipal avait fait marche arrière pour revoir le dossier en profondeur.

«Les nouveaux usages proposés par la Ville sont ultra limitatifs. En gros, il est interdit de faire une salle de réception et d’aménager le moindre stationnement. Même après avoir reviré notre projet de tous bords tous côtés, on ne voit pas comment il pourrait être rentable», plaide Éric Ethier.

L’homme d’affaires rappelle que l’église située à l’intersection des rues Saint-Patrice Ouest/des Pins fait l’objet d’une citation patrimoniale, ce qui «complexifie» les démarches et augmente les coûts pour quelconques travaux.

Sans compter que le bâtiment a besoin de «beaucoup d’amour», à son avis. «On a regardé pour faire des locaux d’artistes ou une galerie d’art, comme plusieurs personnes aimeraient, mais ce n’est pas rentable. Juste en chauffage, ça coûte une fortune», soutient-il, sans avancer des chiffres précis sur les coûts rattachés à son projet.

«Et chaque jour qui passe est une catastrophe. À peine chauffé et sans entretien, le bâtiment dépérit à vue d’œil. C’est évident que plus le temps avance, plus ça va coûter cher et moins ça devient intéressant», conclut Éric Ethier, qui suivra de près les prochains développements.