Deux Magogois à la découverte des Amériques en autobus scolaire

AVENTURE. Depuis plus de quatre mois, un jeune couple originaire de Magog réalise l’aventure d’une vie. Ils sont partis à la découverte des Amériques à bord d’un mini-bus scolaire transformé en véritable maison mobile.

Sur la route et même stationné pour la nuit, Catherine L’Italien et Patrick Maillé passent difficilement inaperçus. Plutôt que d’opter pour un campeur classique, ils ont acheté un autobus jaune de 20 passagers. À part le plafond et la porte d’entrée, tout a été arraché et refait de A à Z. On y retrouve notamment un frigo, une cuisinière, un grand lit et même une douche extérieure ainsi qu’un barbecue. Le tout alimenté au propane et par l’énergie solaire.

«J’ai travaillé sur l’autobus les soirs et les fins de semaine pendant six mois pour y arriver, raconte Patrick Maillé, un électricien de 34 ans. Ç’a été long à faire, mais jusqu’à présent, on ne manque de rien. Partout où on va, tout le monde nous regarde, car ce n’est pas tous les jours que l’on croise un autobus de couleur grise avec des vélos sur le toit!»

Pourtant, au départ, les deux amoureux avaient envisagé la possibilité de faire le tour du monde… en voilier! Ils en avaient même acheté un, mais quelques sorties sur le lac Memphrémagog les ont convaincus qu’il s’agissait d’une bien mauvaise idée. Chose certaine, ils étaient déterminés à prendre le large pour assouvir leur soif de voyage, et ce, quel que soit le moyen de transport utilisé.

À vrai dire, ils y pensaient depuis presque quatre ans, soit depuis leur retour d’un long voyage sac à dos en Asie du Sud-Est. «Le retour a été très difficile. Je me sentais complètement vide et ma vie ne faisait aucun sens, se souvient Catherine L’Italien, âgée de 29 ans. Je ne me voyais pas être sur le «cruise control» pour les 30 prochaines années en espérant me rendre à la retraite. Plutôt que de travailler pour le rêve de quelqu’un d’autre, j’ai décidé de travailler à réaliser le mien pendant que je peux le faire.»

Ainsi, ils ont chacun quitté leur emploi respectif, non pas à contrecœur, en plus de louer leur maison située au Canton d’Orford.

Juste se laisser guider

S’ils ont pris un an pour bien se préparer avant de prendre la route, le duo se laisse guider par le plaisir de découvrir et de rencontrer de nouvelles personnes. Leur objectif est de se rendre le plus loin possible au Sud, idéalement en Argentine.

Depuis le 4 septembre, ils ont franchi 20 000 km en traversant le Canada et les États-Unis. Ils ont atteint le Mexique à la mi-décembre. «En voyage, on ne sait jamais ce qui peut arriver. C’est pourquoi on ne s’est pas fixé une date de retour, explique celle qui a une formation en administration. Il y a aussi le budget qui est à considérer. On n’est pas millionnaire, alors on va peut-être devoir trouver une «job» quelque part. On pourrait même entreposer le véhicule en Amérique centrale et revenir travailler au Canada quelques mois pour mieux repartir.»

Le monde est petit

Pour donner des nouvelles à leurs proches et inspirer d’autres personnes à suivre leur passion, Patrick et Catherine partagent leur périple en images et par des écrits sur les médias sociaux. Et à leur grande surprise, cette visibilité sans frontière les a fait connaître à l’autre bout du monde. «On était dans un magasin au Mexique quand une gang de gars qui suivait notre compte Instagram nous a reconnus. C’étaient des Russes qui demeuraient aux États-Unis et qui étaient de passage au Mexique. Durant le voyage, il y a eu aussi deux autres personnes qui ont reconnu l’autobus et qui tenaient absolument à le visiter. On ne s’attendait jamais à ce que ce genre d’histoire arrive!», concluent-ils.

Pour suivre leurs aventures, il suffit de consulter leur page «D Bus Life» sur Facebook et Instagram.