Des Pottonais pourraient chasser un autre projet de chalets écologiques

IMMOBILIER. Un an après l’échec des mini-maisons de Vertendre au Canton de Potton, un autre projet, d’une trentaine de chalets cette fois-ci, soulève un vent d’opposition dans le même secteur.

Les résidents du chemin Baker ont déjà exprimé leurs inquiétudes à l’Hôtel de Ville. Il craigne la construction de 32 chalets «écologiques» sur pieux et d’une maison avec fondation. Le promoteur est l’entreprise Chalets Vacances 360, qui vient de publier un appel d’offres dans le quotidien La Tribune. Son objectif est d’amorcer des travaux en mai 2022 pour terminer la phase 1 en octobre.

Les voisins s’inquiètent notamment d’une hausse de la circulation sur une petite route de campagne, les effets sur le couvert forestier et la nappe phréatique, ainsi que de possibles locations à court terme de type Airbnb.

Le maire du Canton de Potton, Bruno Côté, confirme le projet et les appréhensions des citoyens. «Je comprends leurs doléances, car le chemin est très étroit, explique-t-il. Il faut être vigilant, car deux autres projets sont sur la table à dessin sur cette même route et cet usage est déjà autorisé dans nos règlements.»

Aux dires de M. Côté, les trois projets totalisent quelque 80 unités en incluant les précédentes intentions de Vertendre, si jamais cette dernière entreprise redépose des plans.

Côté précise que le projet des 32 chalets demeure à l’étude. Aucune décision n’a été prise et aucun permis de construction n’a été délivré. Les élus rencontreront le promoteur Réal Dubuc lors d’un atelier de travail pour obtenir davantage d’information, le 17 février prochain.

Bruno Côté ajoute que le conseil analysera également la possibilité de freiner l’hébergement touristique à court terme sur le territoire de la municipalité. Il admet que cette vocation ne cadre pas toujours avec les habitudes de vie des citoyens. Des plaintes de bruits et des problèmes avec la collecte des déchets pourraient découler en un moratoire sur la question.

«Des promoteurs achètent parfois des maisons à fort prix pour les offrir sur le marché de location à court terme, privant ainsi des jeunes familles de s’installer chez nous», s’inquiète-t-il.