Des milliers de pieds carrés inoccupés
AFFAIRES. Les impacts du ralentissement économique sur le marché de Magog se font ressentir alors que plus d’une vingtaine de locaux commerciaux accumulent la poussière plutôt que de trouver preneurs.
Selon un calcul conservateur, il y aurait actuellement plus de 100 000 pieds carrés de surface commerciale à louer. Certaines adresses sont de très grande superficie comme l’ancien IGA sur la rue Sherbrooke, d’environ 25 000 pieds carrés, et la Place du Moulinier, ce qui complique encore plus la recherche d’un locateur. L’ancienne Dominion Textile n’est pas comprises dans ces chiffres.
«On est au courant de cette situation et, oui, ça me préoccupe, admet le coprésident de la Chambre de commerce et d’industrie Magog-Orford, Alain Thivierge. Le problème, c’est qu’on ne peut pas faire grand-chose. Il faut espérer que l’économie reprenne du mieux et particulièrement pour le commerce du détail qui vit une crise pas seulement à Magog, mais partout dans le monde.»
La compétition engendrée par les grandes surfaces ainsi que les achats en ligne sont les principaux facteurs, selon Me Thivierge, qui explique que les commerçants locaux sont plus prudents qu’auparavant avant d’investir. Le coprésident est contre l’avis de ceux qui jettent une partie de blâme sur les promoteurs qui optent pour de nouvelles constructions avant de combler les endroits vacants.
Les plus récents exemples sont le Carrefour santé globale et la future Place Tourigny, tous les deux d’environ 30 000 pieds carrés. «La majorité des locaux vides sont faits pour le commerce de détail. Ce n’est pas approprié pour les TIC et je ne peux pas en vouloir à un promoteur, comme Gilles Bélanger, de leur trouver un toit. Il faut bien que quelqu’un s’en occupe! Et pour le Carrefour Santé Globale, c’est un concept, un ensemble. Je ne pense pas que les commerces qui sont là-bas se seraient installés ailleurs», dit l’avocat de formation.
Le bon et le mauvais côté de la revitalisation
Même s’il tarde à se matérialiser sur le terrain, le projet de revitalisation du centre-ville se veut un grand espoir pour relancer l’économie magogoise. Plusieurs millions y seront investis pour redonner le lustre d’antan au centre-ville. À l’inverse, un tel chantier engendrera son lot de nuisances lors de sa réalisation, ce qui laisse craindre le pire aux commerçants déjà fragiles financièrement.
À ce sujet, la CCI Magog-Orford se fait rassurante. «On a fait une suggestion à la Ville pour s’assurer que les travaux soient les moins dommageables possible. Ça ne doit pas être une mise à mort de nos commerçants, mais personnellement, je pense que ce sera moins problématique qu’on pense», conclut-il.
Toujours à louer
– 790, rue Principale Ouest (ancien Boréalis) – 15 000 pieds carrés
– 1538, rue Sherbrooke (voisin du Dollarama) – 4700 pieds carrés
– 1750, rue Sherbrooke (voisin du Tigre Géant) – 4500 pieds carrés
– 277, rue Sherbrooke (ancien Pizza Hut) – 3500 pieds carrés
– 50, rue Laurier (Édifice du Bronco Billy) – 4000 pieds carrés