Des gîtes touristiques mettent en demeure Vicki May Hamm
L’Association des gîtes touristiques Magog-Orford (AGTMO) prend les grands moyens pour se faire entendre. Elle a fait parvenir une mise en demeure à la mairesse de Magog, Vicki May Hamm, déplorant son inaction face à l’hébergement illégal.
L’AGTMO souhaite que la Ville de Magog fasse tout en son pouvoir pour contrer la location illégale de maisons, de chambres, de logements et de condominiums sur son territoire. Un commerce qui cause énormément de tort à l’industrie de l’hébergement selon le président de l’AGTMO, Richard Grenier, qui estime les pertes financières à 6000 $ annuellement pour son commerce seulement.
«On a déposé 75 plaintes à la Ville depuis un an contre des gens qui font de la location illégale, principalement sur le site AirBnB, et personne ne fait rien, déplore M. Grenier. Tout le monde se fou de tout le monde et pourtant, c’est grave ce qui se passe, surtout qu’on ne se met pas en riche en ayant un gîte. En hiver, c’est tellement difficile qu’on s’endette.»
M. Grenier croit que Magog devrait s’inspirer de Sherbrooke qui a entrepris des démarches au cours des derniers mois pour lutter contre cette pratique. Une approche qui a donné des résultats concluants avec une baisse notable de l’offre, selon l’homme d’affaires. «On voudrait que la mairesse aille au batte et se prononce contre l’hébergement illégal, chose qu’elle n’a jamais faite. Je ne dis pas que ça va régler le problème à 100%, mais si on peut réduire le nombre d’illégaux de 300 à 75 qui sont à Magog et Orford, ça sera déjà un grand pas en avant. Et avec toutes les taxes commerciales que nous payons, la Ville a les moyens de se défendre», assure-t-il.
Dans la mise en demeure, l’AGTMO donne dix jours à la mairesse pour communiquer avec elle dans le but de fixer une rencontre. Sans quoi, l’Association soutient qu’elle n’hésitera pas à faire valoir ses droits, sans toutefois donner davantage de détails. «Le but de notre démarche n’est pas de faire de tort à Vicki May Hamm, ni de ridiculiser qui que ce soit. On veut juste être pris au sérieux pour une fois», conclut-il.