Des coureuses qui veulent assurer leur propre sécurité par des cours d’autodéfense

Plus d’une centaine de coureuses provenant d’un peu partout se sont donné rendez-vous à Magog au cours des derniers jours afin de prendre part à une séance d’autodéfense. 

Patrick Mahony, le directeur de CourirEnEstrie, est l’initiateur de ces séances qui ont été grandement appréciées de la gent féminine. «Lors d’un récent séjour à Québec, j’avais assisté à des séances d’autodéfense offertes par le Coureur nordique et je trouvais que c’était une bonne idée», mentionne Patrick Mahony pour justifier la mise en place de ces séances qui ont eu lieu les 2, 6, 7 et 8 mai.  Celui-ci a par la suite contacté la Régie de police Memphrémagog et les dirigeants du Complexe international afin de s’assurer leur partenariat pour concrétiser cette idée.

Les séances étaient divisées en deux volets : un cours théorique de 60 minutes et une autre tranche de 60 minutes pour la mise en pratique des techniques d’autodéfense.

«Je suis très content de la participation, dit-il. En moyenne, on a eu 25 participantes à chacune des séances.  Ça prouve que ça répond véritablement à une préoccupation chez les coureuses. De plus, j’estime que le moment était parfait de tenir ce type d’activité à ce temps-ci de l’année puisque les courses vont débuter la semaine prochaine.»

Les participantes provenaient principalement de l’Estrie, mais on en a aussi remarqué qui venaient de Westmont, Chambly, Longueuil, etc.

«Ça fait partie de la mission sociale de CourirEnEstrie d’offrir ce type d’activité, insiste Patrick Mahony. Il faut savoir que les femmes représentent plus de 50 % des participants qui prennent le départ lors des marathons. On a d’ailleurs eu de très bons commentaires de la part des participantes. Elles savent maintenant qu’elles ont droit de se défendre, elles ont le droit de donner des coups. Les femmes doivent désormais développer ce réflexe de se défendre.»

Parick Mahony rappelle que des coureuses ont été agressées ces dernières années, notamment à Longueuil en 2014 et au mont Saint-Grégoire l’année dernière.

Ces séances ont été concluantes. Tant et si bien que des cours d’autodéfense pourraient être offerts, l’automne prochain, au Complexe international. «On a semé quelque chose qui pourrait avoir une suite», se réjouit Patrick Mahony.