Des condos aux portes du Mont-Orford?

DÉVELOPPEMENT. Un important projet immobilier est dans l’air non loin du Mont-Orford. Selon nos informations, des condos pourraient se construire sur les terrains autour de l’Auberge aux 4 Saisons.

Le propriétaire de l’endroit et des terrains adjacents, l’homme d’affaires André L’Espérance, pourrait fort bien réaliser son rêve d’il y a 10 ans, soit d’aménager des condos au pied du Mont-Orford. «On n’est pas arrêté sur ce qu’on veut faire», mentionne M. L’Espérance qui avoue avoir plusieurs projets en tête, et pas seulement à l’auberge. Propriétaire du Grand Cru et de l’Orford Express, il démontre son intérêt pour continuer à investir dans l’économie touristique de la région. Mais il insiste à dire qu’il est trop tôt pour annoncer quoi que ce soit.

«Ce sont des rumeurs», lance Annie Brunelle, directrice générale adjointe d’Escapades Memphrémagog, questionnée sur la possibilité de condos autour de l’auberge. Un projet qui pourrait frôler les 8 M $, selon nos sources. D’autres informations laissent planer l’éventualité d’ajouter des chambres aux 28 unités de l’établissement hôtelier. L’auberge, voisine du Mont-Giroux faisant partie du Mont-Orford, n’a que la route 141 qui la sépare de l’accès au domaine skiable.

À la municipalité du Canton d’Orford, le directeur de l’urbanisme et de l’environnement, Pascal Ellyson, mentionne que «la municipalité a également l’impression qu’il se dessine un important projet. Toutefois nous n’avons rien de concret». À ce jour, il confirme qu’aucune demande de permis n’a été déposée pour l’auberge depuis le début de l’année.

Quelques élus, dont le maire Jean-Pierre Adam, se réjouissent de savoir qu’il pourrait y avoir un projet d’envergure dans la municipalité, mais tous déclarent ne pas connaître les détails d’un éventuel investissement à propos de l’auberge et ses terrains contigus.

On se souviendra qu’en 2005, M. L’Espérance avait proposé l’idée d’ériger 800 condos au bas du Mont-Orford pour en rentabiliser la station de ski, dont il était gestionnaire à l’époque. Une saga avait suivi pour protéger la montagne, un bien public, car elle est inclue dans le Parc national du Mont-Orford. L’affaire s’était difficilement conclue par l’engagement du gouvernement du Québec à agrandir le parc national, après s’être retiré du projet de privatisation d’une partie des lieux, un plan qui avait pour but de favoriser le développement immobilier dans le secteur.